Le retour.

Elle frissonna doucement. Les chaleurs la rendent dingue.
- Rappelle-toi une chose, je ne suis pas l'une des juments de ton élevage je ne suis pas là pour une simple saillie.
Elle regarde l'étalon du coin de l'oeil.

- T'es là pour quoi alors ? demanda-t-il sans comprendre, la tête penchée sur le côté.

Il s'ébroua pour chasser les quelques gouttes d'eau qui lui coulaient dans les yeux. Il resta le nez contre son encolure, s'empreignant de son odeur sucrée.

- Les chevaux hors écurie et élevage fonde une famille, sont fidèles, ont des amis.
Tout son étai inconnu pour lui mais elle souhaitez lui apprendre la vie d'un cheval libre

Une famille ? Gavroche recule d'un pas, lui n'a plus de famille, et il ne peut pas aimer, il en est persuadé. Alors comment former une famille quand on ne peut plus rien éprouver ? Pourtant, il sait bien qu'il éprouve des choses, elle le chamboule, l'intrigue, mais il ne veut pas voir la vérité en face. Alors il ne dit rien et il baisse la tête, perdu.

Elle comprend que ça la déstabilise mais elle ne dit rien, elle se contente de l'observer. Elle tourna la tete droit devant elle et ferme les yeux tout en soupirant. L'eau lui fait du bien.

Après s'être creusé la tête pendant un long moment, il ouvre enfin la bouche pour parler.

- Et toi, tu veux quoi ? demanda-t-il en relevant la tête vers la sienne.

Elle ouvrit délicatement les yeux et souris tendrement à nouveau.
- Je veut devenir une jument forte et solide, qui n'a peur de rien ou du moins presque rien .. mais ..J'espère un jour avoir une famille, ne pas faire la même bêtise que mes parents.
Elle soupire et releve la tete comme si elle se re donner confiance.
- Mais pour sa, il faudrait que j'accorde ma confiance.

L'étalon hoche la tête tranquillement en l'écoutant. Mais finalement, il s'étire dans l'eau. Malheureusement, le calme est de courte durée, il sent un truc lui toucher le pied et il baisse les yeux sur l'eau.

Elle sent que l'eau bouge bizarre autour d'eux, comme si quelque chose y vivait. Elle ne bougea pas d'un poil.
- Sort de l'eau.
Le ton de sa voix était sec, c'était un ordre. Il fallait qu'il sorte. L'eau est claire et on pouvait y voir des alligators rôder autour des 2 chevaux.

- Toi d'abord, lui dit-il en la poussant vers le rivage.

Il observe vite fait la situation. Ça aurait pu être mieux mais bon. Il se cabre légèrement, juste pour retomber sur la tête d'un des alligators.

Un alligator vient pour mordre la croupe de la jument mais elle réussit à lui donner un bon coup de sabot dans la tête.
- Alors a 2.
Elle tire l'étalon par la crinière, sortant les 2 de l'eau . Les alligators tournent en rond dans l'eau, effrayé par les 2 chevaux qui se sont bien défendus.
Elle grogne.
- Il manquait plus que sa.

Gavroche la suit en boitillant, l'alligator lui avait mordu sa patte handicapée. Il s'ébroua quand il fut hors de l'eau puis il regard Hoykä.

- Tout va bien ? T'es pas blessée ? demanda-t-il en observant son corps pour voir tous signes de blessures.

Elle regarde l'étalon, sa patte un peu ensanglanter.
- Je vais mieux que toi apparemment.
Elle prend le risque de se rapprocher de l'eau, prendre de l'eau dans sa bouche pour la recracher doucement sur se plaît, nettoyant celle-ci.
Elle se redresse doucement.
- Journée mouvementée . Rigole-t-elle.

L'étalon regarde son antérieur et le recule doucement.

- C'est pas grand chose, lui dit-il pour la rassurer.

Il penche ses naseaux pour enlever une algue dans ses crins noirs.

- Attend, tu avais une algue, lui dit-il, moqueur.

Elle secoue sa crinière pour la remettre en place, elle sourit face à son air moqueur et fini par lui tirer la langue.
- Fait plus attention à toi, a l'avenir. Je n'ai pas envie de te retrouver en morceaux.

- Je suis déjà en miettes, lui dit-il en haussant les épaules avec un sourire amusé.

Il recrache l'algue et commence à marcher tranquillement, avec toujours sa même allure claudicante. Il observe la crique et arrive sur de l'herbe ou il se met à chercher des toiles d'araignées pour arrêter le saignement.

Elle fronce les sourcils.
- Ce n'est pas une raison pour pas faire attention à toi !
Pourquoi réagir aussi violemment ? Ques qui te prend Hoykä ? Deviendrais-tu sensible ?

Gavroche continue de se bander le pied et quand il a finit, il lève la tête, interloqué.

- Qu'est-ce qui t'arrives ? lui demanda-t-il en haussant un sourcil.

Elle se positionne face à lui et le regarde dans les yeux.
- Tu es le genre de mec à se laisser allez, qu'il s'en fout de se blesser. Un jour tu serras vraiment important pour certaine personne, et tu serras obliger à faire attention à toi, pour eux.
Elle tourne le dos et s'avance entre 2 arbres pour se mettre un peu à l'ombre.

- Tu parles, il y a personne pour s’attacher à moi, je suis trop volatile, lui dit-il en riant.

Il s'ébroue et il se met à manger, parce que son ventre gargouille. Il l'observe du coin de l’œil.

Elle soupira et elle le regarde du coin de l'oeil elle aussi avant de soupirer à nouveau.
- Les personnes qui s'inquiètent pour toi, sont ceux qui te portent dans leur coeur, sache-le. Dit-elle simplement.
Elle se couche de tout son long pour avoir un maximum de fraicheur.

- Et qui me porte dans son cœur ? lui demanda-t-il.

Il s'approcha à pas de loups et il lui chatouilla l'encolure comme un gamin.

Elle se laisse faire avec un petit sourire.
- Si tu es capable de ne pas être faux avec moi, alors moi, je te tiens dans mon coeur. Elle ferme les yeux doucement.
Hoykä ne dit pas sa à tout le monde, elle n'a jamais vraiment été sensible mais face à quelqu'un d'aussi froid qu'elle, lui donne envie d'être plus gentil, attentionné . Comme une jument normale.

Gavroche continue de la chatouiller jusqu'à la tête puis il descend lentement vers ses naseaux.

Elle ouvrit un peu les yeux et regarde l'étalon.
- Tu fais quoi? Elle parle d'une petite voix.
Sa chatouille, elle n'a pas l'habitude.

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