Le retour.

Hoykä revient sur les terres qu'elle avait explorées quand elle était petite. Tout était vert comme dans son souvenir, le visage neutre elle avance à la recherche des personnes qu'elle a rencontrées dans son passer. Ils ont disparu .

Le soleil tape sur sa robe dorée mais un petit vent frais viens caresser sa crinière. Hoykä est devenue une magnifique jument de 2 ans maintenant, ce n'était plus une enfant mais son caractère n'a pas changé pour autant.

G A V R O C H E

L'étalon appaloosa marchait en claudicant, comme d'habitude, le toupet devant ses yeux noisettes. Il s'ennuyait mortellement et à vrai dire, il ne cherchait même pas à faire des rencontres. Une odeur féminine lui vint aux naseaux tandis qu'il s'était arrêté, attentif à son environnement. Son regard balaya sans grande envie le golfe et il aperçut une demoiselle dorée. Les oreilles pointées en arrières, il s'en approcha lentement en boitant, se motivant pour faire une nouvelle rencontre.

Les oreilles de la dorer se dressent en écoutant l'approche d'une démarche particulière. Elle se tourna et fait face à l'étalon. Elle le regarda, en attend qu'il parle le premier, après tous, c'est lui qui la suit. Elle arqua son sourcil imaginaire.

L'encolure haute portée, Gavroche s'arrête et observe la jument qui le toise. Ses oreilles restent pointées en arrière et ses sourcils imaginaires sont légèrement relevés. Il l'observe, sa queue fouettant ses flancs lentement. Apparemment, il fallait être sociable. Alors il leva les yeux au ciel et il se décida à prendre la parole.

- Bonjour, dit-il avec son éternelle voix rauque. C'était sûrement parce qu'il ne parlait pas assez.

Hoykä a bien compris que parler, pour lui, c'était un enfer, ça se voit à sa tete et cela la réjouit.
- Bonjour. Un rictus se forme sur ses lèvres.
Elle resta planter là, à le toiser sur le regard. Son regard divagué sur sa patte folle puis revient sur le visage de l'étalon. Il était plus grand qu'elle, mais elle ne se laisse pas impressionner.

Gavroche lâcha un grand soupire, il n'était pas vraiment heureux d'être ici, en face d'une inconnue. Alors il se remit à marcher, toujours avec son éternelle boiterie qui lui donnait un petit air amusant. Etant donné qu'il n'avait rien à dire et qu'elle ne semblait pas enclin à engager la conversation, il partait. Autant ne pas perdre plus de temps. Surtout qu'en ce moment flottait dans l'air une odeur qu'il ne connaissait que trop bien.

Elle fronça les sourcils et viens se mettre à coté de lui accompagnant sa marche .
- C'est mal poli d'éviter les inconnues comme sa sans faire la cosette. Elle a un léger sourire.
Effectivement cette odeur particulière, c'est les chaleurs, elle non plus ne les connaît pas vraiment mais son fait marché ses hormones au quart de tours, ce qui la déstabilise fortement.

L'étalon appaloosa hausse un sourcil et tourne la tête vers la jument dorée, déjà énervé par son comportement.

- Disons que j'essaie de rester calme et gentil. Vous devriez vous méfier, surtout par les temps qui court, on ne sait jamais avec les étalons.

Sur ces mots, il dévoila un sourire carnassier et il reporta son regard vers l'horizon avec tranquillité.

Elle se met à rire, d'un rire franc.
- Ce n'est pas un étalon qui va me faire peur vous savez.
Elle continue sa marche à côté de l'étalon en question.

Gavroche lève les yeux au ciel et il accélère légèrement pour venir se retrouver en face d'elle, les oreilles cachées dans sa crinière.

- Vous êtes sûre ? demanda-t-il, les lèvres pincées.

Il s'écart d'un coup et s'éloigne pour se calmer après avoir claquer ses dents près du museau de la demoiselle. Si elle continuait à le chercher, elle allait le trouver. Et il pouvait devenir incontrôlable, surtout en cette période compliquée à gérer.

Elle gronde, son comportement la dérange.
- Il t'arrive quoi a la fin?!
Elle plaque ces oreilles en arrière, sa queu fouette ces flans, sa voix gronde dans les airs.

L'appaloosa se force à respirer profondément il ne vaut mieux pas se laisser aller à la violence et à la colère aujourd'hui.

- Je ne suis pas quelqu'un de recommandable à ce qu'on dit, et tes chaleurs me dérange vois-tu ? Alors laisse-moi tranquille, dit-il en levant les yeux au ciel.

Elle se calma et elle sourit en coin.
- C'est seulement sa ? Un rire glisse entre ses lèvres, un rire énervant. Si tu n'es pas capable de te contrôler face aux chaleurs d'une jument, alors tu dois être nul au combat, etre aussi facilement déstabiliser, c'est aussi handicapant que boiter.
Et une petite pique, une. Hoykä était la reine de l'insolence. Ça amuse certain et d'autres sa les énervent.

L'étalon se retourne d'un coup et malgré sa boiterie, il se déplace rapidement pour venir devant elle, les yeux voilés par la colère. Il secoue son encolure pour laisser apparaître ses très nombreuses cicatrices et il foudroie la jeune dorée du regard, le souffle court à cause de son énervement.

- Je t'interdis d'en dire plus ! cracha-t-il. Tu ne me connais pas et tu ne sais pas ce que j'ai vécu, alors ferme-là !

Il essayait de tout faire pour se contrôler mais cette jument avait le don de l'énerver, étrange..

Toucher.
La jument souris intérieurement. Elle aimer énerver, le fait de dévoiler sa colère dévoile aussi la noirceur de son âme, comme ça, elle apprend à connaitre une personne sans que la personne puisse mentir.
- Alors on fait connaissance . Comme sa j'apprends à te connaitre. Elle sourit, un souris idiot et agaçant.

Il fit un pas en avant, histoire de la faire reculer, et il fit claquer ses dents si près de son nez qu'il sentit son souffle. Il balança dans le même temps son antérieur pour la pousser sur le poitrail, énervé.

- Qu'est-ce que tu comprends pas dans ferme-là et laisse moi tranquille ?!

Elle ne bougea pas, pas impressionner par l'étalon.
- Ben quoi ? Ne t'énerve pas, on fait seulement connaissance. D'ailleurs, styler les cicatrices.
Elle plante son regard dans les yeux de l'étalon, son regard brule d'amusement.

Il a envie de lui faire ravaler son insolence mais il n'en fait rien. Il grogne et finit par se calmer. Tout ce qu'elle veut, c'est qu'il s'énerve. D'un pas assuré, il fait le tour de la jument pour venir se mettre non loin de sa croupe, elle va voir si elle continue de le faire chier. Finalement, il lève les yeux au ciel et il lui dit son prénom.

- Gavroche, lâche-t-il en lorgnant sa croupe.

Elle rigola doucement.
- Hoykä .
Elle tourna légèrement sa tete pour venir regarder l'étalon du coin de l'oeil.

Gavroche ne bouge pas et il relève son regard vers la dénommée Hoykä.

- T'attends quoi là ? demande-t-il en levant ses sourcils imaginaires.

Elle sourit tendrement, et prend une voix diablement sensuelle.
- Que tu fasses un seul geste déplacer pour te refaire le portrait. Dit-elle avec un sourire. Alors ?
Elle fixa l'étalon, un regard remplie de provocation.

L'étalon fait un pas en avant vers sa croupe, attentif à ce qu'elle pourrait faire. Qu'elle essaie tiens. D'un geste rapide et assuré, il vient lui mordiller la croupe et recule immédiatement d'un pas.

Un frisson vient lui parcourir le dos. Elle grogne et se tourne face à lui.
- Je crois que tu as mal compris la chose, touches moi, tes morts. Son éternel sourire sur son visage .

- Et bien, vas-y, essaie un peu de me tuer, ou bien tu as peur ? dit-il en venant plaqué son corps au sien.

Il veut la provoquer à son tour, alors il reste contre elle et il attrape sa crinière entre ses dents, au cas où.

Elle recule sa tete violemment pour qu'il lâche sa crinière et viens lui donner un bon coup au poitrail pour lui couper la respiration.
- Ne me touche pas l'handicaper. J'avais raison, même pas capable de se retenir face aux chaleurs d'une jument.
Elle recula de 2 ou 3 pas et viens grogner face a l'étalon.

» Le retour
» Le voyage du non-retour
» Un retour... /libre
» Un retour sur mes terres d'accueil
» Retour aux sources. - libre