Crazy Little Thing Called Love

Températures de mois de décembre, mais soleil magnifique. Une plage, des îlots, un océan d'un bleu parfait. Y avait-il une chose sur cette terre qui n'était pas parfaite aux yeux de l'étalon arabe aujourd'hui ? Nothing.


Cyrius marchait sur le sable humide, là où les vagues viennent mourir à intervalles régulier. Lui, se sentait vivant, comme jamais. Il se sentait fort, puissant, au top de sa forme, confiant. Un air de Rock'n Roll se jouait dans sa tête et il avançait en rythme avec sa mélodie intérieur.


L'amour, cette petite chose insignifiante qui avait regonflé son cœur en état de décrépitude avec la puissance d'une pompe à air comprimé. La jument dorée avait eu raison de lui, elle avait pulvérisé ses défenses avec la violence d'un missile à tête creuse, lui avait arraché sa mélancolie comme un pansement sur un plaie à vif. Et, passé le choc, l'étalon se sentait à présent extrêmement léger.


Plus de problèmes, uniquement des solutions. Son territoire ? Un vaste terrain de jeu. Zeus ? Qu'il aille au Diable. Nazz'ariah ? Oubliée. Hall' ? Une crise d'ado n'est pas éternelle. Les feuilles de thé ? Au bûché ! Haha mais Non, non bien-sure que non ! D'ailleurs Cyrius était ébahis par le travail de son bien aimé Sinistros, il n'avait pas pu s’empêcher d'aller goûter quelques jeunes feuilles ce matin, de ce nouveau pied que son légumiste avait fraîchement planté. Une double dose de bonne humeur pour une journée en extase, sous anesthésie total.


Cyrius piqua brusquement un sprint d'une centaine de mètres qu'il stoppa net dans le sable dans une glissade parfaitement contrôlée. Riant, il se retourna pour admirer d'un œil expert les traces parfaitement parallèles de ses postérieurs. Il était décidément invincible aujourd'hui.


Il fit quelques pas latéraux rythmés en direction du sable sec, dans une danse joyeuse et solitaire. Il était amoureux. De Superbia. Et tout son corps brulait de la revoir, son cerveau était en ébullition, devenait-il fou, à nouveau ? Folie douce. L'amour, était-il vraiment prêt pour ça ?

spoiler:

Cyrius à le rythme dans la peau, et il est parti tellement loin dans son petit monde intérieur qu'il n'a pas détecter la présence du poulain, ni par son odeur, ni par le hurlement pourtant bruyant qu'il avait poussé.
Cependant, lorsqu'il se retrouva nez à nez avec ce dernier à la faveur d'une pirouette parfaitement exécutée dans le sable profond, il ne pu que mettre fin à sa petit fête.


Un poulain. Encore un poulain. N'y avait-il donc que des poulains sur cette planète ? Cyrius se redressa légèrement, pour avoir une vision globale de ce poulain qui lui disait vaguement quelque chose. Le petit pleurait, mais c'était secondaire, qui était-il donc ? Une robe pie, un corps si frêle qu'il ne devait pas avoir plus de quelques semaines... et puis ces grands yeux noirs qui lui évoquait une certaine jument arabe... Bien-sure, c'était le rejeton indésiré et indésirable de Nazz'ariah, engendré par l’autre espèce de fou furieux sur pattes de Gavroche.


- Oh !?


Une réaction un peu basique, Cyrius fronça les sourcils en observant le petit. Il pleurait, était couvert de sable et semblait crever de faim. L'étalon se demanda une seconde quel sentiment il pouvait bien ressentir pour cette pauvre chose. L'illustration parfaite de la trahison de sa dominante... Un déchet, un rebut qui n'aurait jamais du naître. Et pourtant, le petit lui faisait de la peine. Cyrius qui se sentait si vivant et joyeux à peine quelques minutes plus tôt, ressentait de la peine et de l'agacement. Nazz'ariah était vraiment une bonne à rien.


- Hummm...salut. Comment tu t’appelle déja ?


La bonne humeur de Cyrius s'était un peu évaporée, néanmoins il s'était adressé gentiment au poulain. Il ne savait pas trop ce qu'il devait en faire, mais c'était un Trompeur et il allait bien devoir se poser sérieusement la question.

Cyrius s'immobilise et observe le poulain qui paraît si frêle et faible. Sans doute parce ce qu'il l'est. Le petit à beau être le fruit d'une union qui n'évoque au dominant que dégoût et répulsion, il lui fait de la peine, lui inspire même de la pitié. Cyrius se connait, un vrai coeur d'artichaut lorsqu'il s'agit de poulains... mais celui-ci...


Camporeal. L'étalon avait en effet oublié son nom. Le petit Campo cherchait sa mère... Le regard de Cyrius glissa vers le large... Nazz'ariah... Où était cette jument qui lui avait réduit le coeur en miette à ce jour ? Il n'en avait aucune idée, et mieux, s'en fichait éperdument.


Et Campo dans tous ça ? Plus de mère, probablement plus de père non plus. Mais il était Trompeur. Cyrius observa de nouveau le petit. Serait-il assez stupide pour lui faire payer quelque chose dont il n'était pas responsable ?


- Tu as faim ?

Camporeal est différent de tous les autres poulains que Cyrius à rencontré jusqu'à présent. Timide, réservé, il semblait presque gêné d'être là. Le petit coeur sensible du dominant ne pouvait pas rester de marbre face à ça. Il se mit donc dans l'idée de trouver de quoi sustenter Campo. En le détaillant, Cyrius le trouva d'ailleurs assez maigre... 
De l'herbe tendre et grasse, des fruits sucrés, voila ce qu'il lui fallait. L'alezan oublia toute les histoires annexes et ne pensa qu'a remplir sa mission.


- Allez suis moi, on va se trouver de quoi se remplir le ventre !


Cyrius se mit en marche, quittant la plage pour rejoindre la forêt. Il connaissait très mal ce territoire, mais il était persuadé qu'ils trouverait de quoi manger un peu plus loin. Pendant ce temps, il se renseigna sur le petit.


- Alors dis moi, qui s'occupe de toi? Ta mère ?


CYrius ne savait même pas si Nazz'ariah vivait encore sur Horse-Wild...

Cyrius continue d'avancer sur le sable qui se transforme en terre. Les voila dans la forêt. Il faut s'enfoncer encore un peu avant de trouver des végétaux dignes de leur appétit. L'étalon constate qu'encore une fois, il porte assistance à un poulain dont les parents ont failli à leur rôle. Lorsqu'il lui pose la question sur sa mère, le petit ricane, à la grande stupéfaction de Cyrius. Ce petit rire narquois n'est pas sans lui rappeler celui de Nazz'ariah... Il semble d'ailleurs qu'elle ai été une mère misérable pour Campo, qui à du trouver du lait chez... Commie ?
L'étalon regarde le petit intrigué. Il ne connaissait aucune Commie, ce qui s'en approchait le plus était Commedia. Sa Commedia. Avait-elle porté secours à Campo ? Il éluciderait cette question un autre jour, les voila qui arrivait à la cantine de l'archipel.


- Framboises, mûres...  Cyrius fouine les divers buissons pour trouver les denrées les plus intéressante... et voila un pêcher ! L'étalon dresse l'encolure pour faire tomber quelques fruits par terre. Ils sont tellement murs qu'il se détache immédiatement. Il en goûte puis incite le petit à faire de même. Fais attention, il y a un noyau au milieu.

(je te propose de clore rapidement ce topic pour qu'on se rencontre à nouveau quand Campo est adulte, qu'en penses tu ?)


Cyrius se délectait, tout en observant tranquillement le petit Campo. Cet étalon était capable de se comporter comme le pire des enfoirés de temps en temps, mais de sa vie il n'avait jamais réussit à fermer les yeux devant un poulain en détresse. En plus, celui-ci était Trompeur... Le dominant se surpris donc à sourire en voyant le petit se régaler de fruits juteux. Après un petit rot plein de distinction, il le remercia. L'étalon alezan lui donna un clin d'oeil, ravis de lui avoir rendu service.


- Je vais devoir te laisser, j'ai une affaire à régler sur les Trompeuses. On se reverra, tu es trompeur après tout...


Il lui offrit un sourire rassurant, son humeur était au beau fixe et le feeling qu'il avait avec les poulains restait inchangé au fil du temps. Il salua ce dernier et reparti rapidement sur ses terres.


OUT