stay with me

Depuis l’archipel, il avait aperçu un endroit qui lui paraissait bien pour y passer la nuit. Il avait marcher quelques heures déjà, il savait qu’il y serait à la nuit tombante. L’air s’était rafraîchi et ce n’était pas pour lui déplaire, vraiment pas. Si l’atmosphère n’était pas insupportable, il préférait, et de loin, l’air tiède de la fin de soirée.
Il fit une pause une foi arrivé au pied du Mont, il leva doucement les yeux vers celui-ci. C’était étonnant de voir ça ici, posé au milieu de la plaine. On dirait un morceau de terre tombé du ciel. Peut-être du territoir des Dieux ? Qui pouvait savoir ce qui se trouvait par de-là ces nuages. Des Dieux ? Le Néant ? Ou juste un autre monde ? Il ne savait pas. Quelqu’un ici-bas le savait-il ? Il se contenta de soupirer et de chasser ces pensées de sa tête. Il n’allait pas s'encombrer de pensée aussi inutile dont il n’aurait jamais la réponse.

Doucement, il se remit en marche, la pente était douce, c’était facile, pas vraiment fatiguant, avec un peu de chance, il arriverait sûrement avant que la nuit ne soit totalement tombée, enfin il espérait, il voulait vraiment voir le coucher du soleil depuis là-haut. Zefyr avait toujours été passionné par les hauteur. De là-haut on se sentait invisible, on se sentait pousser des ailes, on voyait tout sans être vu. Souvent, la vu était à couper le souffle.

Au bout d’une montée qui avait durée un peu plus longtemps que prévu, il arriva juste à temps pour voir le soleil se coucher. Le pie gardait les yeux rivés sur l’horizon, le soleil déclinait petit à petit. Le ciel avait pris une teinte rougeâtre, clairsemé de petits nuages égarés. Il soupira tout doucement et s’ébroua. Dans sa contemplation, il n’avait pas vu la jument qui se tenait là, à peine plus loin de lui. Comment avait-il pu passer à côté de son odeur. Il s’étira et s’avança vers la jument.

-
Bonjour, je ne vous avez pas vu, la vue est magnifique ici. On en oublierait presque tout.

Zefyr continu d’observer l’horizon. Le temps était vraiment magnifique aujourd’hui. Propice à la béatitude. Finalement, une fois le soleil disparu, il posa son regard sur la Rousse. C’était une jolie jument. Rousse comme un renard, une jolie renarde même. Il s’étira doucement et fit le tour de l’endroit en marchant, tout en restant assez proche de la jument pour pouvoir lui parler sans avoir à hausser le ton.

La vue, d’ici s’étirer sur des kilomètres à la ronde. Là-bas il pouvait voir des terres qu’il n’avait pas visité, plus loin on pouvait voir l’archipel, enfin il croyait, il n’était pas cartographe et parfois il n’avait pas le sens de l’orientation aussi affuté qu’il ne voudrait l’admettre.

Finalement il retourna à la hauteur de la jument et sourit en reposant son regard sur elle.

J’aime prendre de la hauteur, d’ici tout semble insignifiant, mais garde une beauté sans pareil, je pourrais rester des heures à admirer le paysage, sans bouger, mais… Les jambes s’engourdissent vite.

Il rit et secoua la tête, il avait dû faire ça une fois, en se remettant à bouger, il s’était retrouvé aussi raide qu’un tronc d’arbre et il lui avait fallu plusieurs longues minutes pour arriver à mettre ses 4 jambes les unes devant les autres autrement que comme un poulain qui vient de naître. Plus jamais il ne recommencerait.


-Oh pardon, j'en oublie la politesse. Je suis Zefyr, et vous ?



Il était enchanté de la rencontrer, et son regard en disait long, la jument semblait être d’une compagnie ravissante.

Si la vue sur la vallée était magnifique, Zefyr n’avait pas à se plaindre quand il regardait celle qui se tenait devant lui. Il posait un regard curieux sur elle en la voyant imaginé des membres engourdis, il rit doucement et préféra,lui, oublier cette sensation sortie tout droit des Enfers.
Maha. C’était un nom simple qui lui plaisait, sans prétention, peu commun sans être trop extraordinaire. Parfois, il se demandait ce qui pouvait passer par la tête des parents au moment de nommer leur enfant. Parfois il se demandait s’ils ne posaient pas leur regard sur quelque chose et nommaient leur rejetons ainsi. D’un hochement de tête mental il se jura que sa descendance, si elle voyait le jour, ne se trainerait pas un nom stupide pour le restant de leurs jours.


- Les terres d’ici sont magnifiques ! J’espère que vous trouverez le temps d’y faire un tour, je peux vous jurer que le voyage en vaut la chandelle. Moi-même, j’aimerais me rendre plus au Sud encore, il parait qu’il y a de belles choses à voir !

Il sourit un peu plus, son regard s’était teinté d’une envie non dissimulée de parcourir les territoires en long, en large et en travers, il sautillait presque sur place d’envie, puis il se repris et se racla la gorge.


- Enfin, vous l’aurez compris, la balade en vaut totalement le détour !


Le pie recula et fit mine d’être offusqué, il avait repéré le regard taquin de la jument, il ne la prit donc pas au mot, mais il se prit tout de même au jeu. Il fronça ses sourcils imaginaires tout en regardant la jument, cherchant quoi rétorquer.


- Figurez vous que non, c’est tout à fait naturel ! Pas comme vous, on dirait que l’un de vos parents aurait copulé avec un renard qui passait par là.

Espiègle il se rapprocha d’elle, il sourire aussi taquin naissait sur ses lèvres, il ne comptait pas la laisser dire sans rien répondre.

A en voir l’attitude de la jument, elle était toute aussi impatiente que lui à l’idée de découvrir les terres qui composaient le vaste territoire qu’était Horse-Wild. Il lança un regard amusé. La proposition que lui faisait la jument lui plu grandement. Il ne dirait jamais non à un compagnon d’aventure !


Oh oui ! C’est une bonne idée ça.Il sourit. Avoir un compagnon de route rend toujours les choses plus amusante. Et pour se sortir du pétrin, c’est toujours mieux ! Il marqua une pause, souriant un peu plus. Vous verrez, j’ai le sens de l’orientation d’un nouveau-né !

Il gloussa quelque peu. C’était bien vrai. Bon nombre de fois, avant de revenir ici, il s’était perdu en chemin, peu sûr si c’était la bonne voie. Une fois retourné sur ces terres, il était complètement perdu ! Il sourit pour lui même à l’évocation de ces souvenir puis tourna la tête pour observer la jument. Son air était de plus en plus malicieux, il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. La Rousse semble bien avoir envie de l’embêter. Il se recule de quelque pas.


Je serais vous, je demanderais tout de même à vos parents une confirmation, parce que j’ai vraiment des doutes ! Sait-on jamais quelles idées saugrenues aurait passer par la tête de vos parents !


Il gloussa comme un poulain et vit la jument s’approcher dangereusement de son encolure, toute dents dehors, et avant même qu’il n’est le temps de répliquer, la rouquine puis arracha une légère touffe de poil blanc et s’éloigna en trottant plus loin. Zefyr ne plus lâcher qu’un petit cri outré et se lança à sa suite. Bien plus amusé que vexé il trottina à ses côté.


Ses poils m'appartiennent ma chère ! Mais il semblerait que vous ayez eu tout le loisir de constater par vous même que ce ne sont pas des poils plein de boue, mais bel et bien ma toison !

Zefyr rit doucement et hocha la tête, ravi de voir que la jument voulait parcourir ces terres avec lui. Il sourit doucement. La compagnie charmante d’une demoiselle était un gros plus à son aventure, puis ensuite, advienne que pourra !


- Peut-être que je ne suis pas si charmant que ça !


Il rit et s’arrêta au bord de la falaise, admirant un instant le paysage qui s’offrait devant ses sabots, avant de reprendre.


- L’êtes vous rusé ? Comme un renard ? Ou votre robe n’est qu’un dupe ?


Il pencha la tête sur le côté, le regard espiègle et gloussa avant de perdre son sourire. Il avait fait un boulette et n’avait pas été très malin sur ce coup là, il baissa la tête et s’excusa doucement.


- Je suis désolé, ce n’était pas très fin de ma part, j’ai vraiment manqué de tact sur ce coup là.


Il soupira, en espérant que la jument ne lui en voudrait pas trop longtemps. Parler de parents est souvent un sujet sensible et il aurait dû y penser. Dans ces moment, il avait envie faire comme Dobby dans Harry POtter et se taper la tête contre une armoire, malheureusement, il ne possédait pas d’armoire, et aurait l’air encore plus stupide.


- J’espère que vous me pardonnerez ma maladresse.


Il lui sourit doucement et se redressa, vint se placer à côté d’elle et arracha quelques poils de son encolure comme elle l’avait fait plus tôt.


- Voilà, comme cela, nous somme quitte !


Il marqua un pause et hocha la tête, le vouvoiement était une habitude mais il serait ravi de la tutoyer, il hocha la tête.


- Bien sûr, je n’y vois pas d'inconvénient si vous faite de même ! Et d’ailleurs, vous de loin ? Vous êtes ici depuis longtemps ?

Il rit et secoua la tête. Zefyr n’était en rien un prédateur sexuel, ni même un prédateur tout court. S’il n’aimait se battre, il savait tout de même se défendre si besoin. Mais il n’était en aucun cas dans une posture dangereuse, et par chance, la demoiselle n’avait rien à craindre de lui.

- Ne t’en fais pas, je ne suis pas quelqu’un de bizarre ou dangereux, enfin je ne crois pas !

Le tutoiement lui était encore étrange, mais il allait vite s’y faire. Avait-il le choix ? Non. Il lui sourit doucement heureux d’entendre qu’elle ne lui en voulait pas, ou peu. Il se détendit finalement, cracha les quelque poil qu’il ne voulait pas partir de sa langue et se redressa en riant.

- Non pas que vous ayez mauvais goût, mais vos crins semblent s’attacher à ma langue !

Il rit de plus belle avant de se reprendre et de reprendre un peu de son sérieux pour écouter la jument. Si elle semblait vexé, ses yeux étaient rieurs, et il savait d'expérience que les yeux ne mentaient jamais. Les fenêtres de l’âme disait-on d’eux. Il pencha la tête quand il l’écouta. Le Nord-Est ? Il ne connaissait pas, ou vaguement, il faisait bien trop froid pour lui, il frissonna à l’idée de se perdre dans le froid.

- En effet, j’ai entendu dire qu’il faisait bien plus froid par delà, au Nord, je suis bien content de ne pas avoir foulé ces terres, contrairement à toi, je garde un poil fin toute l’années ! Mais contrairement à vous, je suis né ici avant de partir en vadrouille découvrir le monde !

Alors que la jument s’éloignait, Zefyr restait planté là, à la regarder s’éloigner, ne sachant s’il devait la suivre ou bien la laisser tranquille. Il pointa les oreilles en avant alors qu’elle disparaissait dans la courbe de la pente. Larousse avait les oreilles tournés vers le pie. Il ne le remarqua que lorsqu’elle s’effaça. Dans un bond il s’élança derrière, mais il avait était trop lent cette fois, la rousse avait disparu.

Il soupira et souffla un au revoir, il savait, au fond de lui qu’il l’a reverrait, quand ? Où ? Il ne pouvait pas le deviner, mais il serrait patient. Il attendrait aussi longtemps qu’il le faudrait. Il le savait.

Out