Spring heat wave( Ft. Superbia)

L'été n'était même pas encore commencé, qu'une chaleur étouffante régnait sur horse-wild depuis quelques jours. Oklaan était bien content de ne pas se retrouver dans le désert par des temps pareil. Si la chaleur était insupportable ici, il n'osait pas s'imaginer celle sur le territoire de Cyrius.

L'étalon bai s'était laissé guidé par un souffle frais qu'il avait senti naître entre ses deux oreilles. Ses pas l'avait mené ici une rivière douce et limpide où il put boire jusqu'à satiété. Oklaan regarda sa robe humide qui luisait sous le soleil du printemps sa chute de poils, avait été fulgurante cette année déjà il avait revêtis sa robe d'été, cela annonçait-il un été plus chaud que la normal? Oklaan aurait préféré le contraire, habitué aux températures un peu plus fraîche.

Le grand bai décida d'entrer les sabots dans l'eau claire, une famille au loin qui a surement décidé de prolonger leur congé maternité le regarde et semble outré par son insertion dans l'eau pure de cette rivière. Oklaan hausse les épaules un petit rire entre les dents. Il en a quoi à faire de ce qu'il pense, qu'il garde leur commentaire pour eux Oklaan à chaud c'est surement pas un couple et leur deux petits morveux qui vont l'empêcher de se rafraîchir.

L'étalon laisse alors tomber son corps dans l'eau, soupire d'aise oubliant rapidement la chaleur ainsi couché et tente d'oublier par la même occasion, les poulains qui rôde non loin.

Now I’m insecure and I care what people think.
ft. Oklaan

Plus elle découvrait ces terres, plus Superbia avait envie de rester seule. Certaines terres qu’elle avait parcourues, comme celle qu’elle découvrait aujourd’hui, lui rappelaient trop celles d’où elle venait, celles qu’elle avait quittées à cause de ses parents. Celles que dominaient justement ses géniteurs. La rivière qui traversait le paysage était semblable à l’une qui peuplait ses souvenirs. Aussi, la voyait-elle tout autrement qu’elle ne se trouvait réellement être. Elle y imaginait des chevaux qu’elle ne voulait plus voir, plus jamais. Elle y revivait des souvenirs douloureux qui méritaient d’être effacés, remplacés par d’autres, des nouveaux bien plus positifs, loin de ses souvenirs troublés.

Un pas après l’autre, elle avançait dans l’eau, remontant le faible courant. Immergée jusqu’au poitrail, l’effort demandé était important, mais elle essayait d’oublier les visages qu’elle voyait par la douleur. Combattre le mal par le mal, n’était-ce pas un but louable ? Un pas après l’autre, l’espagnole avança, le visage dur, fermé et froid. Elle s’imaginait fuir comme elle pouvait ses parents. Elle avait déjà fait ça, remonter une rivière à contre courant pour effacer ses traces et que jamais on ne la retrouve ou ne la suive. Sa queue aux crins longs flottait à la surface, ondulant au rythme du courant et de ses pas.

Elle finit par s’arrêter lorsqu’elle vit un obstacle vivant à son chemin : un étalon batifolait dans l’eau devant elle. La jument resta campée sur ses quatre jambes, le regard vide et une moue blasée sur le visage. Elle n’avait pas le coeur à faire de rencontres, surtout pas dans l’humeur dans laquelle elle se trouvait. Elle pria pour qu’il s’en aille rapidement sans faire trop d’histoires.

Le grand bai se prélassait déjà depuis un bon moment dans la rivière. Sa température interne avait chuté et était de nouveau confortable. Il en fût tel qu'il passa à deux sabots de s'endormir ainsi.

Un clapotis le sorti malheureusement ou forte heureusement de son état végétatif. Croyant à cet instant qu'il s'agissait d'un poulain, Oklaan grommelât en gardant ses yeux fortement fermé, comme un adolescent qui refuse de se lever du lit. Une odeur sucrée ne tarda pas à venir lui chatouiller le bout du nez et l'étalon frémît des naseaux, une odeur de jument non-suité. Bien qu'il n'ait aucune envie charnel, encore comblé par sa dernière rencontre, il ne dirait pas non pour un pique-nique en tête-à-tête ou bien un petit brin de jasette. Le grand bai ouvrit les yeux et son regard se posa sur une silhouette de pétale d'or et de crins d'argent figé devant lui un regard vide. Oklaan quitta son lit de fraîcheur pour mieux contempler l'incroyable spécimen devant lui.

" Intéressant" Siffla-t-il entre ses dents avant de s'ébroué.

L'étalon lançât un regard noir par-dessus son épaule, à l'intention de la jeune famille trop curieuse, des parents outrés à nouveau, qui avaient dû l'entendre et qui devaient croire que leur poulain aurait droit à un cours de sexualité avancé. Il se retourna vers la jument son regard était redevenu chestnut et un sourire en coin s'était dessiné sur ses lèvres, s'avançant vers la créature doré d'un pas serin.

" Ma demoiselle" Dit-il en inclinant légèrement la tête en signe de bonjour.

Now I’m insecure and I care what people think.
ft. Oklaan

Superbia s’était arrêtée net, figée dans l’eau, à un quart immergée. Elle fixait l’étalon face à elle d’un regard vide. Mais, bientôt, un dégoût habilla ses prunelles alors que les effluves d’une excitation passée s’acheminaient jusqu’à elle. Où avait-il fourré son on-ne-sait quoi? Elle ne désirait pas le savoir. L’idée même que l’étalon face à elle ait pu jouer à de tels ébats dans les heures qui précédaient lui donnait des envies de fuite. Le regard de l’étalon, couplé aux odeurs qu’il dégageait, ne la rassurait guère. Dans ses yeux, elle eut l’impression d’être un objet, fait de chair, avec lequel il ne serait pas contre de se perdre dans d’autres cieux.

Les oreilles de la jument s’enfouirent dans son regard lorsque le son de la voix du mâle arriva jusqu’à elle. Intéressant. Intéressant, comme une bête de cirque, intéressant comme un spectacle comique. Intéressant. Elle ne savait pas ce qui lui trottait dans la tête, mais les effluves d’amour et de rapports charnels qui baignaient ce lieu l’écoeuraient. Et elle ne pouvait s’empêcher de poser son regard noisette sur la famille derrière le grand bai. Elle ne se voyait pas mère. Et elle ne comptait pas se laisser faire, surtout pas par un étalon à la carrure similaire à la sienne.

L’argentée recula d’autant de pas que le mâle avançait, tête relevée, oreilles couchées, dans une posture hautaine et pleine de défis. Ah ça non. La demoiselle, comme il venait de l’appeler, n’allait pas se laisser faire. Elle siffla entre ses dents une réponse, froide et cassante.

Je ne suis pas votre demoiselle.

Oklaan s'arrêta respectueusement lorsqu'il vit la jument qui reculait au même rythme que son allure vers elle, un air de chien de garde, prête à combattre si l'étranger ose entrer sur son territoire. Il soupira exaspéré toute en roulant les yeux vers le ciel, qu'avait-elle toute, ou presque à le fuir. N'était-il pas courtois et sans arrière pensé? Chaque fois qu'il avait essayé d'être poli il s'était fait cracher au visage, et la seule fois où il avait abordé une jument sans scrupule, il avait conclu avec elle. Les sourcils froncés un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle protesta son statue .

" Je ne voulais pas insinuer que vous m'apparteniez, permettez-moi de m'excusez de cette confusion"

Son sourire s'agrandis s'accompagnant d'un léger hochement de tête.

"Laissez-moi me présenter" Il marqua un temps d'arrêt se doutant fort bien que la jeune demoiselle rêvait plutôt de le voir pendre un bouillon dans cette eau qui les entourait pour il ne serait dire qu'elle raison, que de d'entendre le nom de celui qu'elle menaçait sans stupeur.

" Oklaan."

Ce n'était surement pas son attitude qui allait faire reculer ou décourager le grand bai il en avait vu d'autres avant elle.

Now I’m insecure and I care what people think.
ft. Oklaan

Plus il parlait et plus elle s'agaçait. Plus le temps passait, et plus elle n'avait qu'une envie: s'en aller. Loin, très loin, ne plus croiser personne et ne plus jamais revenir. Plus les jours avançaient et plus elle découvrait ces terres, moins elle s'y sentait à sa place. Ses rencontres l'avaient dégoutée de l'endroit, avaient ébranlé tout ce qu'elle pensait être. Fifa laissait un goût âpre dans sa bouche. Elle avait l'impression de ne plus jamais pouvoir être la même depuis qu'elle avait foulé ces terres des sabots.

Mais ce lieu, ce lieu était le pire de tous. Ces effluves immondes, ces familles heureuses, tout ici suintait le bonheur et les rencontres charnelles. Tout ici était si opposé à ce qu'elle était, à ce qu'elle vivait. Tout ici amplifiait sa solitude. Amplifiait son désarroi. Amplifiait sa douleur. Tout ici la rabaissait plus bas que terre.

L'étalon se présenta alors qu'il cessait d'avancer, et l'espagnole le fixait toujours avec les mêmes yeux de chat sauvage, prête à bondir toutes griffes dehors pour s'enfuir sans demander son reste. Oklaan. Oklaan. Elle ne voulait même pas le retenir. Elle ne voulait même pas savoir, elle voulait juste être seule. Encore seule. Toujours seule. Eriger ses murs, contempler son chateau de sable construit sur un sol prêt à s'effondrer. Elle allait s'effondrer. Elle ne savait seulement pas quand.

La dunalino ne réagit pas à l'annonce du nom de l'autre, elle se contenta de le fixer, courroucée, comme s'il allait finir par s'en aller face à l'apparent dérangement qu'il provoquait. Elle espérait qu'il s'en irait.

Très bien, tant mieux que vous ayez un nom. J'en suis ravie. cracha-t-elle, la voix ironique.

Sujet: Re: Spring heat wave( Ft. Superbia) Lun 24 Sep 2018 - 7:20

La voix de la Dunalino lui grinça dans les oreilles, finalement il décida qu'il avait assez donné aux juments exécrables habitant Wild-Horse. Si belle que cette jument puisse être, il trouverait assurément meilleure compagnie ailleurs. Le beau brun sorti de la rivière sans lui adresser un nouveau regard prit la direction Ouest, suivant le cours d'eau.

OUT

Sujet: Re: Spring heat wave( Ft. Superbia) Dim 30 Sep 2018 - 14:03

(Fin)

» Wave (Libre)
» Cette fête est la fête de votre vie !!! Intronisation de Superbia