Fraîcheur d'hiver

_ Le poulain arriva pour la première fois sur ces terres si immenses et il ne savait vraiment pas où donner de la tête. Il s'inquiétait un peu et cherchait la présence d'autrui, la solitude lui avait malheureusement monter à la tête. Son regard triste se promenait sur les environs, perdu et orphelin. Qu'est-ce qui allait bien lui arriver?

L'enfant tomba finalement nez à nez avec une grande jument, ses petits yeux se glissèrent tout doucement sur la silhouette de la dame et demeura muet, méfiant. Il avait besoin de chaleur maternelle et il était encore si petit pour son âge, seul. Il hennit doucement, ne sachant pas trop comment s'y prendre avec autrui et baissa doucement les yeux, triste. Comment parler? C'était si compliquer de mettre un mot à la suite de l'autre et surtout sans avoir l'air idiot. Il inspira doucement. « Je... » il avait tenté de dire quelque chose, mais en vain. Il finit par lever le nez vers le ciel, afin de faire comprendre à la rouan que sa famille était désormais au ciel et qu'il était vraiment orphelin voir même seul au monde, abandonné.

Il avait erré si longtemps seul qu'il n'avait plus l'habitude d'être auprès des gens et lorsque la jument lui proposa de venir se réchauffer contre son corps, Syaoran hésita une minute. Mais, le poulain voyait bien que la jument était douce et bienveillante, alors il s'en approcha tout doucement. Le petit releva la tête, après avoir fait les quelques pas en direction de la rouan et vint se blottir contre celle-ci, fermant lentement les yeux, se sentant à l'abri.

Le gamin releva doucement les yeux et se sentit en sécurité, il avait cette étincelle dans les yeux comme s'il la prenait pour sa maman, désormais. L'enfant l'écouta et hocha doucement la tête, c'était dur pour lui de parler, il ne savait pas exactement comment faire et puis, l'apprentissage n'était pas terminé, loin de là. Il connaissait son nom, au moins.

« Syaoran. » réussit-il, à articuler avec difficulté avant de poser les yeux sur les environs, perplexe.

La jument voulait sortir d'ici avec le poulain et lui aussi ne semblait pas trop rassuré par cet endroit, le sol était glacé, mais était-ce si solide? Le petit inspira fortement et resta collé à la jument rouan, inquiet. C'est sûr que oui, il y avait une sortie et il fallait la trouver, car la température était plutôt très froide ici.

Le poulain ne savait toujours pas le nom de son interlocutrice et donc, il était impatient de le découvrir.

« Un nom? Maman. » lâcha-t-il, ne sachant pas trop si elle comprendrait.

Évidemment, si jeune et seul, Syaoran la prendrait pour sa maman.

Le petit parut légèrement triste lorsque la jument lui dit qu'elle n'était pas sa maman et il baissa doucement les yeux, penaud. Syaoran soufflait doucement le sol de son museau, incertain de savoir ce qu'il devait faire et suivit simplement la femelle, ainsi, sans se poser davantage de question.

■ Le petit avait déjà presque adopté Luisa comme sa mère, mais à force de se faire dire qu'elle n'était pas sa maman, il finit par y croire. Il hocha simplement la tête aux dires de la jument et sourit à son tour, de plus en plus excité. Syaoran se mit doucement à trotter autour de la jument, enthousiaste et plein de vie. « Apprendre. » souffla-t-il, en premier. « Parler? » ajouta-t-il, en deuxième en souhaitant que la jument puisse comprendre aisément.

■ Il hocha simplement la tête et demeura collé au flanc de la rouanne afin de ne pas s'égarer. Le monde s'ouvrait enfin à lui, le gamin se sentait déjà mieux et son sourire apparut sur son visage d'enfant. Luisa était peut-être pas sa mère adoptive, mais elle était une amie et une aide précieuse pour lui.

■ Le petit leva les yeux vers le rouanne et demeura muet, il était heureux tout de même d'avoir trouvé quelqu'un qui saurait s'occuper de lui. C'était forcément rassurant et il se mit à la suivre lentement. « Merci. Luisa. » fut les paroles dites par le poulain avec respect. Syaoran ne savait pas encore s'il la considérait comme une mère adoptive, mais sa présence lui faisait du bien et il savait qu'il pourrait toujours compter sur elle. C'était évident.

■ L'enfant se sentait vraiment en sécurité auprès de Luisa et il lui lança un doux regard accompagné d'un sourire agréable. Syaoran appréciait beaucoup le fait d'être en si bonne compagnie, ayant toujours vécu seul, cela lui faisait maintenant du bien de vivre une vie avec un adulte qui saura bien s'en occuper et ce, même s'il ne s'agit pas d'un membre de la famille. C'était tout comme, d'ailleurs. Ils finirent par sortir de là où ils se trouvaient et atteignirent un endroit beaucoup plus charmant, le poulain fut estomaqué de voir la beauté qui se présentait sous ses yeux. « Wow! » lâcha-t-il, tout simplement, ébahi et surprit.

(Oui, y a pas de soucis pour moi. :D Je te laisse le choix de décider.)

■ Ils arrivèrent effectivement sur une vaste plaine, c'était magnifique et gigantesque, l'enfant avait les yeux ronds comme des billes, surpris avant tout. Lorsque la jument se mit à lui parler, il tourna la tête aussitôt en sa direction, les oreilles pointées vers l'avant et souriant. « Oui. » lâcha-t-il, heureux. Syaoran se sentait vraiment rassuré et sentir la queue de la jument caresser son petit corps, cela le chatouillait délicatement. L'enfant se mit à rire et souriait constamment.