Te voilà. | Fohlen, Fantôme

Sujet: Te voilà. | Fohlen, Fantôme Mer 8 Jan 2020 - 1:17

La douleur devenait de plus en plus vive au fil de la marche que je pouvais faire. J'ai l'impression d'avoir marché des heures, voire des journées, tant mes jambes me faisaient souffrir. Mon ventre ne cessait de se mouvoir, mes flancs ne cessaient d'être frappés par les petits sabots de mon petit et mes pas se faisaient de plus en plus lourds. Comment cela pouvait-il être possible ? Comment un corps pouvait-il changer aussi rapidement ? Comment une gestation peut-elle me rendre aussi mal ? Je ne comprenais vraiment pas. J'ai le sentiment que cette gestation me changeait complètement : que ce soit en mal ou en bien. Au tout début, c'était un changement en bien je peux le concevoir. En effet, j'étais devenue beaucoup plus mature, beaucoup plus douce et surtout beaucoup plus compréhensive. Mais actuellement, c'était en mal, car je me sentais comme tiraillée, comme complètement terrifiée et surtout tétanisée par cela.

Sans que je ne m'en rende vraiment compte, mes sabots venaient de se poser sur le sol de la rivière de la vie. Pendant quelques secondes, je revoyais ma mère m'emmener ici lorsque j'étais petite, mon père me parlait de son histoire et surtout Sorrow que j'ai rencontré ici. Au moment où j'allais fermer les yeux pour essayer d'enlever tous ces souvenirs de ma tête, mes membres me lâchèrent et je me retrouvai allongée en vache sur le sol humide. Alors, comme instinctivement, je me mis sur le flanc et mis à souffler profondément. Il était temps que ce petit apparaisse sur la terre meuble. Alors, je fermai les yeux et me mis à pousser fortement, en couinant.

Spoiler:

Sujet: Re: Te voilà. | Fohlen, Fantôme Mer 8 Jan 2020 - 16:47

Alors, je suivais Halle de très près. On allait avoir notre petit, j'étais content et j'avais hâte de le voir, également. On courait vite, car on voulait arriver au bon endroit, pour qu'il naisse. J'encourageais, ma belle.

"Nous sommes presque arrivés ma belle."

Quelques temps, plus tard, nous étions arrivés. Je donnais, un coup de museau sur l'encolure d'Halle. Ce ne fut pas très long, que ma jument était couchée, le sol, sur le flanc, pour lui donner naissance.

"Courage, Halle, cela va bien se passer, je suis là avec toi."

Un étalon, comme moi, je ne savais pas quoi faire. Évidemment, je ne pouvais pas faire grand chose, mais au moins j'étais là et je l'encourageai.

Sujet: Re: Te voilà. | Fohlen, Fantôme Sam 18 Jan 2020 - 12:41

Un dernier effort, une dernière poussée de maman et me voilà dehors. Par terre, sur quelques choses de doux. Je ne suis plus serré, je peux bouger. Mais j'ai froid, je frissonne. Je me décide alors à ouvrir un œil, que je referme aussitôt. Le noir du ventre de maman a été remplacé par une forte luminosité aveuglante. Je reste alors étendu par terre, frissonnant, les yeux fermaient, tentant de prendre une respiration normal. C'est plutôt sportif de naître !

Sujet: Re: Te voilà. | Fohlen, Fantôme Mar 21 Jan 2020 - 2:43

La douleur était si grande, je n'avais encore jamais ressenti cela de toute ma vie : j'avais l'impression de mourir sur cette herbe humide. J'avais le sentiment que tout mon être était en train de se briser de l'intérieur. Comment cela était-il possible ? Comment Maman n'avait-elle pas eu aussi mal quand elle m'a mise au monde ? Je ne comprend réellement pas. Comment avais-je pu m'embarquer dans un tel merdier ? Comment avais-je pu accepter que Fantôme me monte dessus ? Comment avais-je pu accepter de porter ce poulain dans mon ventre ? Avant que je ne puisse réfléchir davantage, un couinement sortit de mes lèvres et une poussée se fit plus violente que les autres. J'avais vraiment le sentiment que mon corps se faisait littéralement écarteler. C'était si atroce si vous saviez. Je vous déconseille de porter un enfant, sincèrement. C'est la plus terrible des douleurs, la plus atroces. Même un coup de sabot dans le poitrail n'est pas aussi douloureux.

Les paroles de l'étalon glissait délicatement dans mes oreilles mais je ne comprenais pas ce qu'il me disait, je ne me rendais même plus compte de sa présence. Je me sentais si seule. Je me sentais abandonnée et pourtant j'étais bien consciente que ce n'était pas le cas. Il m'aimait, il m'avait enfanté, donc il était là pour moi, n'est-ce pas ? Une dernière poussée et j'hennissais brutalement dans la clairière. Mon hennissement se répercutaient partout et brusquement, je me sens bien plus soulagée. Il était sorti. J'étais enfin libérée. Ma tête se déposa délicatement sur l'herbe tandis que je poussais un profond soupir de soulagement. Il était vivant et il était sorti. Finalement, au bout d'une bonne dizaine de minutes, je rouvre les yeux et tourne ma tête sur le poulain. Il était superbe. Il était pie noir comme son père, il avait la liste de son père mais il avait mon physique. Il était juste parfait. Alors délicatement, je vins déposer une lèche entre ses oreilles.

" Bienvenu dans ce monde, Fohlen. " ce nom était venu presque instinctivement lorsque j'avais posé mes yeux sur lui.

Sujet: Re: Te voilà. | Fohlen, Fantôme Mar 21 Jan 2020 - 19:26

Alors, je regardais ma jument donner naissance. Quelques temps, plus tard, un petit être pie noir était là. Je souris, il était beau et il me ressemblait beaucoup, mais il était plus comme ma belle au niveau du corps. Je m'approchais de ma jument et je lui fis une lèche.

"Bravo, mon coeur. Tu as réussi. " lui dis-je tendrement.

Par la suite, je regardais mon fils, j'étais fier. Peu de temps, après, Halle lui dit la bienvenue et elle l'appelait Fohlen. Je m'approchais de lui et je lui dis.

"Bonjour, fils, je suis ton père. Sois le bienvenu, parmi nous. "

Ensuite, je regardais ma belle, en souriant puis je lui dit que je l'aimais.

"Je t'aime, ma chérie, je suis fier de toi."

Peu de temps, après je trouvais de la mousse que je mouillai, puis je lui apporte.

"Veux-tu un peu d'eau?"

Sujet: Re: Te voilà. | Fohlen, Fantôme Jeu 30 Jan 2020 - 12:13

Je redresse alors doucement la tête, une brise légère vient commencer à sécher mon poil. J'observe les deux chevaux face à moi, les reconnaissant comme mes parents. Maman a l'air fatigué et papa lui demande quelques chose. J'émets alors un tout petit hennissement, tentant d'attirer l'attention. Je suis là maintenant ! Je me redresse à mon rythme et essaie de me mettre sur mes quatres pieds. Un échec total, je roule par terre la seconde d'après. Je réessaie donc plusieurs fois, toujours en vain.

Hallelujah - trompeuses - neuf ans - ~~jeune maman~~

La douleur était passée, la gestation venait de se passer et le fruit de notre amour venait de poser son corps humide sur le sol. Il était si adorable, il était si beau ... Je n'aurai jamais pu imaginer pouvoir mettre au monde une créature aussi belle, aussi frêle. Je comprends mieux maintenant pourquoi toutes les juments disent que la naissance est quelque chose de beau, quelque chose qui nous rende si belles et si fières de nous. Aujourd'hui, je suis heureuse comme je ne l'ai sans doute jamais été de toute ma vie. Aujourd'hui, je suis amoureuse : aujourd'hui, je suis mère. Il est temps que j'en assume les conséquences ainsi que les responsabilités. Finalement, lorsque Fantôme dis bonjour à son fils et prononça ces trois mots, je lui adresse une doux sourire. Je n'arrive pas encore à lui dire, mais mes yeux le font certainement pour moi. Car aujourd'hui, je suis convaincue d'être amoureuse de lui, non plus encore, je suis complètement accroc à lui. Alors lorsqu'il me proposa de l'eau, j'hoche la tête et posa un regard sur mon fils. D'ailleurs, quand celui-ci tenta de se lever et retomba lourdement, je me lève rapidement et vint poser mon corps contre le sien. Je voulais le protéger.

" Tu es avec nous maintenant, Fohlen. Alors, laisse-moi te guider. " dis-je en léchant ses naseaux.

[désolée du retard :/]

Je regardais ma jument en souriant et mon fils. J'étais tellement heureux et aujourd'hui, me voilà père de famille, il n'y avait rien de plus beau. Quel dommage qu' Écalipse est disparue de la carte, elle aurait été heureuse de nous donner, un coup de pattes et je pensais à mes parents et c'était dommage qu'eux non plus n'y sont plus. Ma belle ne n'avait pas dit encore les trois mots, mais je le savais qu'elle m'aimait. Même moi, cela avait pris du temps. Elle me disait que oui, elle voulait de l'eau, alors je lui donnai. Par la suite, Fohlen essayait de se lever mais il retombe sur le sol, mais sa mère l'aida et il était debout. Je souris, puis je me rapprochais d'eux. Je donnais une lèche sur les naseaux d'Halle et ensuite sur le front de mon fils. Je dis.

"Oui, tu es avec nous, maintenant, fils."

J'étais enfin debout, et grâce à maman. Je la regardais d'ailleurs de mes petits yeux émerveillés. Papa était à côté de nous, nous observant. Je tendis mon petit nez vers lui doucement, les oreilles en avant. Je senti alors une odeur alléchante. J'avais faim ! Je me dirigeait alors, maladroitement vers celle-ci. Frottant le ventre de maman, cherchant ardemment.

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