C'est tout

Sujet: C'est tout Mer 30 Jan 2019 - 2:28

C'est tout

en cette journée

Le Choeur : Commedia Dell’Arte reprend sa marche lorsque Coeur Noir la rejoint. Il a pris le temps de discuter avec Naëlle mais le sujet de leur conversation l’intéresse peu. Elle n’aimerait pas que les mâles du troupeau sachent ce qu’elle a à confier à la jument pie. Fatiguée, la jument dorée décide d’abréger les formalités avec le vieux frison. Elle se doute bien de ce dont il veut lui parler.

Commedia : C’est un mâle. Je l’ai nommé Valentine et laissé sous bonne garde hors de l’île. Il cherchera sûrement à nous rencontrer lorsqu’il sera en âge d’effectuer la traversée.

Le Choeur : Elle n’a pas laissé de nom ou d’indications afin de la retrouver cependant. Cela, elle le garde pour elle. Endeuillée, Commedia ne veut pas être importunée et adresse un regard sombre à son interlocuteur, auquel elle offre tout de même la possibilité de s’exprimer tandis qu’ils approchent de l’Usine Abandonnée qu’elle ne compte pas explorer en cette journée.

Commedia : C’est tout ?

Réservé:

Sujet: Re: C'est tout Mer 30 Jan 2019 - 19:08

Alors, après ma conversation avec la jument pie, je suivis la jument palomino tranquillement. Elle ne semblait plus être la même, et oui moi je voulais m'informer, comment il allait, et si c'était un mâle ou tout autre info qui pourrait m'être utile. Alors, Commedia, avait deviné de ce que je voulais lui parler. Elle m'apprit donc, que c'était un mâle et qu'elle l'avait appelé Valentine. Elle a dit qu'elle l'avait laissé sur bonne garde à l'extérieur de l'île, je trouvais cela plutôt curieux. Elle ajoutait qu'il viendrait sûrement nous voir quand il sera apte à faire la traversée. J'hochais la tête et lui dit.

"D'accord, tant mieux, mais pourquoi ne pas l'avoir gardé avec toi. J'aurai bien aimé le voir . Ouin j'imagine, mais c'est à voir, quand il va revenir, si je vais être toujours là. Mon chemin de vie, achève, je le sens."

Ensuite, la jument semblait triste, mais je ne savais pas pourquoi. Elle me demandait si c'était tout ce que je voulais savoir.

"Oui c'est tout, mais toi qu'as-tu? Tu sembles triste, tu sais, que tu peux me raconter des choses aussi. Bien sûr, nous avons eu un poulain ensemble, mais je suis aussi là pour les gens que j'apprécie."

Je m'ébrouais, puis mes longs crins de crinière, vint cacher un peu mes yeux, d'un souffle, je tassais ma crinière et la regardait.

"En tout cas, je suis là, si tu as besoin de quelque chose. Dans ce cas, je vais te laisser à tes occupations."

Commedia : Tiens donc, c’est marrant ça. Tu aimerais bien le voir mais le garder avec toi, ce serait trop demander. Moi par contre, je n’ai pas envie de le voir et on vient constamment me le reprocher. Comment ça se fait ?

Le Choeur : Elle ricane, mauvaise et ignore les craintes du vieux frison, dont l’âge lui importe peu. Elle est enragée par l’énième reproche, celui qu’on lui fait constamment. Pourquoi ne garde-t-elle pas les poulains ? Pourquoi aucun mâle n’a-t-il droit aux mêmes remarques ? Tous, ils ont abandonnés leurs rejetons, plus encore qu’elle qui daigne à les allaiter. Et pourtant, c’est elle qu’on veut mettre sur le bûcher.
Elle est révoltée par cette injustice hypocrite.

Commedia : Qu’ai-je ? Moi ? J’ai envie qu’on me foute la paix.

Le Choeur : Elle fait quelques pas pour s’éloigner mais sa démarche est lourde, traînante. Elle est lasse, fatiguée de ces dures journées qui vont encore s’enchaîner, hantées par l’ombre de Polichinelle. Mais la pouliche n’est pas là, ne sera jamais là et pour la première fois, Commedia regrette ses actes. Une vie innocente en a pâti et elle ne doute pas qu’Aurore Opéra en souffre probablement aussi.

Commedia : Personne ne m’apprécie. Le seul intérêt que vous me trouvez, c’est pour me monter. Et après ça, vous me reprochez tous de ne pas vouloir d’un poulain dont vous ne voulez pourtant pas non plus. La seule différence, c’est que vous, on ne vient pas vous le reprocher.

Hors RP:

Je regardais la jument puis je l'écoutais. J'étais triste puis je dis cela.

"Oui j'aurais aimé, oui je ne peux pas l'allaiter mais oui. Comment voulais-tu que je le saches. Tu ne m'as jamais appelé quand il était arrivé. Et comme je te l'avais dit, on aurait été deux là-dedans. Tu veux savoir pourquoi on te le reproche?Eh bien, moi je vais te le dire. C'est parce que tu les abandonnent chaque fois, voilà pourquoi. C'est ce qu'on dit de toi. Je croyais que les rumeurs étaient fausses, mais je crois qu' elles le sont fondées, avec ce que tu viens de me dire."

Je la regardais s'éloigner de quelques pas. Elle me disait qu'elle voulait qu'on lui foute la paix.

"Je vois. "

Ensuite, elle dit que personne s'intéressait à elle. Ce n'était pas vrai . On s'intéressait à elle que pour seulement la monter. Cela n'avait pas été mon.cas, mais c'était un peu sa faute, elle disait oui toujours. Elle dit qu'elle n'en veut pas et que nous non plus.

"Seulement pour te monter tu dis. Certains oui peut être mais ce n'était pas mon cas . TU fais tout pour que cela arrive, ne me dit pas que tu t'en as pas conscience. Puis,sache que nous sommes dans un pays libre, tu peux refuser. Si tu ne veux pas t'en occuper par la suite, laisse toi pas monter par les étalons et change ta manière d'agir."

Je tapai, du sabot, mécontent et je renâcla puis la fixa, les yeux froids. Je n'étais pas content, oui mais j'étais vraiment déçu d'elle. Je m'approche, un peu, puis je lui dis.

"Tu me déçois, je ne pensais pas que cela était ton genre de nous allumer, de te laisser faire ensuite et après les abandonner. Aux prochaines chaleurs, si tu ne veux pas que cela arrive, agis, différemment et ne te laisse pas faire. "

Je fixai l'horizon un petit bout et je reviens poser mon regard sur elle et dis.

"Je n'ai plus rien à te dire, pour le moment. Au revoir."

Je m'ébroue puis je partis, m'éloignant de la jument dorée.

( Oui ce n'est pas grave. Je finis les sujets en cours avec cn pour le faire mourir après )

Le Choeur : Elle éclate de rire. Pauvre étalon, on ne l’a pas prévenu à la fin de la gestation. Ses reproches coulent sur elle, clairs comme de l’eau de roche mais Commedia Dell’Arte n’y prête plus attention.

Commedia : Je ne suis pas la seule à les abandonner mais aux pères, ça, on ne le reproche pas.

Le Choeur : Elle rit encore plus fort à l’entente de la suite et a l’impression de se répéter tandis qu’elle poursuit. Cela pourrait l’étonner, si elle n’avait pas déjà entendu ce discours. Comme ils sont égoïstes, tous ces étalons.

Commedia : Pourquoi devrais-je me priver de ces ébats ? Parce que je ne suis pas un mâle ? Quelle belle mentalité. Mais c’est un débat que je ne semble pas destinée à remporter.

Le Choeur : La colère de Coeur Noir ne lui fait ni chaud, ni froid. Sa déception la touche peu, car elle n’en a pas grand-chose à faire. Commedia Dell’Arte se contente de répliquer, parce qu’elle ne sait plus se taire.

Commedia : Et dire que j’ai cru que vous autres, vous souhaitiez vraiment vous en occuper… Moi aussi, je suis déçue. (sa voix se brise.)

Le Choeur : Incapable d’en dire plus, elle détourne les yeux, n’a pas besoin de le voir s’en aller quand elle peut simplement contempler l’Usine Abandonnée, qui comme elle est esseulée et dont on a délaissé tout ce qu’elle a donné.

(Tombée de rideau.)