Jeu de rôle équin
 
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 Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]

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Harmonie

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MessageSujet: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyJeu 2 Aoû 2018 - 8:52


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La fraîcheur de la montagne s’enroula autour de son ventre. La brume s’accrocha à ses poils dorés, glissa entre ses crins blancs et la laissa tout humide, vulnérable à la brise qui soufflait doucement. Harmonie frissonna. Tantôt la chaleur de l’été l’étouffait, tantôt la fraîcheur du monde la tétanisait. Elle se sentait si vieille, si lasse ! Pourtant, elle n’avait guère plus d’une quinzaine d’années. Tant d’autres avaient vécu plus vieux ! Comment avaient-ils fait ? Elle ne voulait plus avancer. Le monde la bouffait et elle ne voulait plus lui résister.

Elle avait tenu pour lui, son bel Aelis. Pour ses enfants qu’elle ne voyait plus. Mais où était-il, son amant ? Depuis combien de temps ne l’avait-elle pas revu ? Sa présence lui manquait, sa chaleur, son odeur, ses mots rassurants. Il était sa seule raison d’être encore là. Même ses enfants n’avaient plus besoin d’elle. Même si elle s’imposait, ils n’écouteraient plus ses conseils. Son fils avait fait sa vie, construit sa propre famille. Sa fille s’était lancée dans une quête perdue d’avance. Il ne restait plus qu’Harmonie et sa solitude infinie.

La petite jument releva la tête et posa ses yeux fatigués sur la montagne. Elle était déjà venue ici. Il y a très longtemps. Elle y avait rencontré un grand homme, elle qui était si petite. Mais c’était une histoire d’un autre temps. Le monde avait changé, elle avait changé. La seule chose qui restait était cette voix qu’elle entendait parfois. Elle glissait entre les pics, traversait la brume et venait titiller ses oreilles attentives au chant qui ne cessait de souffler. Était-ce vraiment une voix ? Était-elle la seule à l’entendre ? Harmonie ne l’avait jamais su et elle n’était pas sûre de vouloir le savoir. Cela ne changerait rien, que les autres entendent ou non, car elle était sûrement la seule qui soit née pour passer sa vie à écouter.

La palomino reprit le pas et, manquant de tomber sur quelques cailloux, elle décida de trouver un plateau sur lequel s’allonger. La marche l’épuisait et elle n’y voyait pas grand-chose avec toute cette brume. Harmonie ne se faisait pourtant pas d’illusions. Le sommeil ne la trouverait pas sous le simple prétexte qu’elle se posait là. Il la fuyait depuis si longtemps qu’elle ne cherchait plus vraiment à le trouver. Il venait quand elle n’en pouvait plus et repartait aussi sec, la laissant plus morte que vivante. C’était ainsi qu’elle mourrait, elle le savait. Si épuisée qu’elle ne pourrait plus lutter. Mais cela ne l’effrayait pas. La mort, elle l’attendait, l’entendait arriver. Car, au bout du compte, il ne resterait que le silence.

Sauf que ce n’était pas la mort qu’elle entendait à cet instant, mais bel et bien un intrus pour venir la déranger. Harmonie ferma les yeux et se recroquevilla un peu plus contre le rocher qui la surplombait. Avec un peu de chance, la brume la dissimulerait à cet autre qu’elle ne voulait pas affronter.
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Iliade

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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyVen 3 Aoû 2018 - 22:22

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FT. ACE OF HEART
Seize ans, seize longues années que tu rôdes sur cette planète dorénavant. En réalité, plus les années passent, plus tu as l’impression de revenir dans le passé. De revenir à des années que tu aurais voulu éviter, des années que tu aurais préféré oublier. Des années où tu aurais pu changer les choses, imaginer d’autres scènes, mais surtout voir autre chose. Mais non, tu as préféré rester dans ton petit confort, rester dans un nid que tu t’étais créer toi-même. Sincèrement, si tu avais été autrement, je pense que ta vie ne serait pas ainsi. Imagine Collapsing, si tu avais été gentil, si tu avais été serviable, doux … Ouais, tout aurait été différent. Tu aurais eu des amis, une famille, des enfants. Bon d’accord, tu as une fille, mais elle n’est rien pour toi. D’accord, tu as une famille mais elle ne représente plus rien pour toi, sincèrement. Ta mère ? Elle n’a été que quelques mois avec toi. Tu l’as oublié au point de ne plus te souvenir de son physique, son caractère ou même son odeur. Ton père ? Tu ne l’as jamais connu. Tu ne sais même pas son nom, ni même à quoi il ressemble. Non vraiment, les seuls souvenirs que tu avais de ta famille était sans doute ton foutu frère et ta grand-mère. Ta grand-mère … Elle devait être belle étant jeune quand on y pense. Car malgré se vingt ans, elle était grise truité, un magnifique regard de jais et un nez gris. Fine comme sa race le voulait et avec un léger dos ensellé. Ouais, une belle jument, en soit.
Soyons honnêtes, pour une fois, si tu avais eu des enfants ? Tu t’en occuperais pas plus que ça dans le fond. Oh bien sûr avoir un fils était sans doute une chose merveilleuse, l’unique but avec la conquête qui te maintenait en vie. Mais tu ne serais, pas pour autant, le meilleur père qui soit. Je ne te vois pas border ton fils la nuit, ni le réconforter durant un cauchemar. Encore moins venir le consoler, câliner, lorsqu’il a un chagrin. Non, au final, il était mieux que tu n’aies qu’une fille. Au moins ton second enfant ne sera pas aussi malheureux qu’elle. Tu as tout de même tué sa fille sans te le reprocher, hein. Juste car elle a mit au monde une fille : je n’en reviendrais jamais de cela, je crois. Ca prouve à quel point tu es mauvais, sans réflexion et impulsif. Tu ne penses qu’à tes uniques intérêt. Alors ouais ne pas avoir d’enfant, car Pearlqueen n’était pas ta fille selon toi, ne te dérangeait aucunement : tu étais bien mieux ainsi quand tu y pensais.
Alors ouais, parfois la solitude pouvait être pesante pour certaines personnes, mais toi non. Tu l’avais tellement connu durant des années que tu avais fini par t’y habituer : à un tel point que tu t’en étais fait une amie. Dorénavant, elle te manquerait presque si elle n’était pas là. Elle remplaçait l’âme sœur que tu n’as jamais connu, la famille que tu as repoussé. Elle était tienne et tu étais sien, maintenant.
Un bâillement se fit entendre tandis que tu tentais de ne pas fermer les yeux. Tu avais marché plus d’une journée, longeant les Terres Secrètes. Tu les voulais toujours pour toi, mais tu avais un doute qu’elles t’appartiennent un jour. Tout simplement car plus le temps passait, plus tu avais l’impression que ces terres se désertaient. Que plus personne ne viendrait un jour visiter ces dernières. Tu avais rencontré qui actuellement ? Personne, à part peut-être cette pimbêche blonde avec son macaque, mais sinon personne. C’était bien dommage. Car ces terres étaient magnifique quand on y pensait : il y avait quand même une usine magique à découvrir, une plage où des vestiges humains y mouraient et enfin une montagne, des plaines, sublimes à parcourir. Une magnifique terre en soit. Enfin, il fallait bien avouer qu’il n’était pas très objectif malheureusement.
Un regard vers l’horizon et tu remarquas la Montagne. Elle t’appelait en ce moment, tu ne savais pas pourquoi : comme si quelque chose, ou quelqu’un de particulier, allait arriver. Elle t’appelait depuis des jours sans que tu cèdes à la tentation. Un ronflement de ta part et tu te mis au trot, boiteux mais au trot, pour te diriger vers elle. Pour une fois, tu allais céder à la tentation, pour une fois tu allais accepter son appel. Au bout de plusieurs minutes de montée, tu te retrouvas sur le plateau principal. La brume était présente, mais tu t’en moquais, avec le temps ton œil unique s’y était habitué. Soudain, une odeur, une silhouette et tu tétanisas immédiatement, comme prit de tremblement. Est-ce réellement elle ? Est-ce une nouvelle fois ta folie qui te prenait ? Avec peur qu’elle s’enfuit, tu restas là sans bouger, n’osant même pas respirer. Elle t’avait manqué, elle était partie depuis bien trop longtemps. Tu n’avais jamais réellement ressenti de peur, mais elle, elle t’en imposait. Peut-être parce qu’elle t’imposait autant de culpabilité que de vulnérabilité. Elle était ta faiblesse, ta vraie.

(c) ANAPHORE
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyJeu 9 Aoû 2018 - 9:09


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Harmonie rêvait d’un monde qu’elle serait la seule à arpenter. Un monde où le silence régnerait, où même ses pas ne dérangeraient rien ni personne. Un monde où elle pourrait se perdre sans risquer de rencontrer qui que ce soit, où elle pourrait crever le sourire aux lèvres.

Un tel monde n’existait pas. La vie faisait du bruit. Un capharnaüm sans fin, sans limite. Un brouhaha incessant qui se déversait en elle, la faisait vibrer et la maintenait éveillée. Comment faisait-elle, jusqu’à maintenant, pour le supporter ? La réponse était simple, mais elle ne voulait pas y penser. Aaah, si seulement ce n’était pas vrai…

La palomino redressa les oreilles, attentive. Le bruit de pas avait cessé, mais l’odeur du mâle n’avait pas quitté le lieu. Alors on ne lui laissait pas le choix… L’intrus ne voulait pas partir, la laisser tranquille. Donnait-elle l’impression de vouloir causer ? Elle ne le pensait pas, non. Mais les habitants d’Horse-Wild avaient cette manie insupportable de ne rien comprendre et de s’imposer sans penser aux autres.

La petite jument ne le supporta plus. Elle ouvrit les yeux, déplia ses jambes et se leva lentement. Ses membres tremblèrent quand elle fut debout, mais elle ne s’en inquiéta pas. Elle profita de la proximité du rocher sous lequel elle s’était couchée pour s’appuyer contre. Il valait mieux prévenir que guérir, elle ne voulait pas basculer dans le vide. Qui savait quelle idée sordide pouvait passer dans la tête d’un inconnu…

Ah… Encore toi, constata-t-elle d’une voix égale en apercevant l’étalon noir.

Parmi tous les habitants de l’île, il fallait qu’elle retombe sur celui-ci. Collapsing n’avait pas l’air dans le meilleur état, mais Harmonie ne s’en inquiétait pas. Elle se fichait pas mal de la vie des autres et ne s’inquiétait déjà pas pour elle-même alors…

Qu’est-ce que tu fais ici… (Son ton avait plus des airs de reproche que de véritable question.) Tu viens te moquer de moi ?

Sa voix grinça, ironique. Au fond de son cœur, Harmonie espérait que ce soit possible, que Collapsing lui foute la paix en se rendant compte quelle ruine elle était. Ce putain d’espoir. Était-ce  le conteur qui lui avait insufflé à nouveau ou ne l’avait-il jamais quittée ? Elle ne savait plus et la réponse n’avait pas vraiment d’importance. Dans un cas comme dans l’autre, l’espoir la bouffait.

À croire qu’il n’y a que toi sur cette île.
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 19:41

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FT. HARMONIE
Elle était là, posée sur la roche tel un ange sur un autel. Elle attendait. Mais elle attendait quoi ? La venue du Messie ? La venue d’un être qui pourrait prédire monts et merveilles ? Malheureusement pour elle, ce ne fut pas le cas. Ce fut toi. Toi, l’étalon noir à un unique œil. Toi, l’étalon qui essayait de fuir son passé. Toi, l’étalon qui tentait d’oublier, mais qui tenait surtout à ignorer ses pensées. Tu étais là, posté derrière elle, essayant de ne pas la bousculer ou pire encore. En réalité, tu avais le sentiment que tout ce que tu avais pu penser d’elle, tout ce que tu avais pu haïr en elle, avait disparu d’un seul coup. Comme si la simple vision de la palomino suffisait à faire taire tout ce que tu voyais, à faire taire tout ce que tu croyais. Mais, tu avais aussi le sentiment que ton coeur mourait à chaque moment, à chaque instant que tu pouvais vivre auprès d’elle. Tu tentais de rester toi-même mais ton coeur hurlait la douleur, hurlait la haine. Tu tentais de le faire taire, mais ta conscience criait la déception. Tu avais changé, mais ça c’était à cause d’elle, réellement.
Tu ne comprenais pas. Tu avais tout fait, pendant des années, pour être quelqu’un de froid, quelqu’un qu’on ne pouvait atteindre et il avait suffit d’une seule seconde pour que cette jument te tue intérieurement. Bien sûr, tu te souvenais qu’au départ tu avais cru vivre la même chose avec Fifa, cette magnifique jument crème. Mais tu t’étais rendu compte que c’était complètement différent : Fifa représentait une certaine admiration, une certaine jalousie que tu pouvais ressentir vis-à-vis d’une jument dominante. Mais Harmonie … Aah Harmonie. Elle, c’était de l’Amour, le vrai, le bon, le douloureux amour à sens unique qu’on peut ressentir pour une muse. Elle était le St Graal, la chose que tu ne pourrais jamais toucher. Elle représentait l’objet que tu ne pourrais jamais réellement toucher, jamais pouvoir atteindre et surtout jamais garder près de toi. Mais se rend-t-elle compte au moins du mal qu’elle te faisait ? De la haine qu’elle provoquait en toi ? Tu ne savais pas, tu ne voulais pas savoir. Tu voulais seulement comprendre, seulement apprendre. Une phrase. Elle semblait déçue : évidemment. Qui serait réellement heureux de te voir ? Même toi, tu ne l’étais pas réellement en ce moment.
Un regard sur la jument dorée et tu sentis ton coeur se serrer. Elle avait changé. Elle n’était plus la même. Tu te souvenais parfaitement de la première fois que tu l’avais rencontré, c’est sans doute ce jour-là que tu étais tombé amoureux d’elle. Tu ne croyais pas au coup de foudre, mais cette fois-ci tu étais forcé d’y penser. Je disais donc : tu te souvenais parfaitement de cette jument qui avait endossé le rôle de déesse, de cette jument qui avait repoussé les singes, de cette jument qui t’avait sauvé sans demander son reste. Mais surtout, de cette jument que tu avais blessé sans aucune raison. Tu l’avais aimé dés le premier regard, réellement. Tu ne voulais pas aimer, mais c’était arrivé, tu étais maintenant forcé de l’accepter. Une question se fit entendre et tu secouas la tête. Tu étais mauvais foncièrement certes, mais jamais tu n’oserais lui faire du mal gratuitement. Tu aurais pu si tu la haïssais réellement, mais non. Jamais. Tu ne voulais pas. Tu ne pouvais pas même si tu le voulais.
« Me moquer ? Je n’en ai même plus la force, sincèrement. Et puis je pense que tu le fais assez toi-même, non ? » dis-tu en laissant ton regard vagabonder sur son corps.
Tu l’observais d’un regard inquiet, mais surtout inquisiteur. Elle semblait se reposer sur le rocher près d’elle comme un singe tenant sa branche. Elle était mal, tu le ressentais mais tu ne disais rien. Tu n’avais rien à dire de toute façon, elle ne t’appartenait pas. Une phrase et tu eus un petite rire. Que toi ? Si elle savait. C’était peut-être le cas, mais tu étais surtout quelqu’un qui aimait voyager, vagabonder et surtout voir du pays. Finalement, tu secouas la tête et t’approchas du rebord. Tu fis en sorte de ne pas toucher la palomino, de ne pas la frôler ni même la regarder. Rien que l’observer te faisait mal, réellement. Finalement, tu regardas l’horizon, ignorant presque la présence de la dorée derrière toi.
« Moi, peut-être pas. Mais sache qu’actuellement, il n’y a qu’une seule âme dans ma tête, malgré qu’elle me déteste. » dis-tu avec toute l’honnêteté que tu avais.

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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyVen 24 Aoû 2018 - 12:24


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Harmonie attendait, oui. Elle attendait tant de choses qui n’arrivaient pas. Le silence, le sommeil, la mort. Son bel Aelis. Où était-il ? Son odeur lui manquait, sa présence. Le soutien qu’il avait toujours été. Sans lui, elle reposait lourdement sur le rocher, lorgnait le vide sans avoir peur de tomber. Si elle tombait… peut-être que tout s’arrêterait ?

Ses yeux noisette revinrent sur l’étalon. Elle grimaça sous son regard, frissonna quand il le laissa courir sur son corps. N’avait-il aucune décence ? La jument détourna la tête et reprit la contemplation du contrebas. Elle ne s’énerverait pas contre lui. Elle n’en avait pas envie. Qu’il la regarde donc ! Et qu’il comprenne ce qu’elle devenait lentement. Qu’il soit dégoûté par son allure, tout ce laisser-aller. Aaah… si seulement…

La palomino s’étonna presque qu’il garde le silence. Elle pencha la tête, ferma les yeux et écouta le chant au fond de son crâne. Une nouvelle voix s’infiltra dans ses oreilles et la berça gentiment. Était-elle condamnée à visiter tous les lieux hantés de l’île ? Irrémédiablement attirée par ce qu’elle n’était pas la seule à entendre ? Enfin ! Enfin pouvait-elle regarder le monde droit dans les yeux et lui demander : N’entends-tu pas ? cette voix dans le silence.

Mais quel silence ?

Harmonie rouvrit les yeux et les posa sur Collapsing. Encore une fois, il se faisait sa propre opinion sans qu’elle n’ait rien dit. Il interprétait de faux signes et donnait de fausses conclusions. Elle n'avait plus la force de le contredire. Peut-être partirait-il si elle lui disait qu’il avait raison ? Elle en doutait.

Toujours aussi têtu, hein ? dit-elle d’un faux air amusé, un brin moqueur.

En vérité, la petite jument ne s’amusait pas du tout. Elle espérait en finir vite avec la présence oppressante de l’arabe. Cet amour qu’il avait pour elle – même si elle continuait de penser que c’était faux et qu’il finirait par s’en rendre compte – l’étouffait et la dérangeait. Elle ne savait plus quoi faire de lui. Elle l’avait déjà rejeté, mais cela n’avait pas suffi. Elle lui avait demandé la paix, mais il revenait à la charge avec ses gros souliers de cheval de guerre. Elle ne supportait plus tout ce bruit qu’il faisait à côté d’elle.

Et qu’est-ce que tu es venu faire ici ? Te jeter dans le vide parce que ton âme-sœur ne veut pas de toi ?

Harmonie calcula la probabilité qu’il meure en tombant de la Montagne. Elle s’imagina même le pousser pour l’aider à franchir le pas, en priant fort pour qu’il ne se rate pas. Ses cris d’agonie s’ajouteraient aux voix qu’elle entendait déjà. Il ne le fallait pas. Mais même en fabriquant le plus gros mensonge de sa vie, le plus élaboré et le plus réussi, elle ne pourrait jamais pousser Collapsing dans le vide. Elle ne souhaitait la mort de personne. Elle voulait seulement la paix.

Pourquoi tu ne passes pas à autre chose ? Les jeunes juments belles et en bonne santé, c’est pas ça qui manque sur l’île. Y’en a bien une qui voudra de toi. Oublie-moi, c’est plus simple pour tout le monde.
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyMar 28 Aoû 2018 - 11:43

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FT. HARMONIE Leur chanson
Le silence, tu ne l’avais jamais connu. Tu n’avais jamais connu cette paix que pourraient prétendre certains. Tu n’avais jamais connu ce bonheur de pouvoir faire taire tes pensées. Oh bien sûr, quelques fois c’était plaisant de pouvoir entendre ses pensées, de laisser son esprit parler, mais d’autres c’était oppressant. Mais le pire dans tout ça, c’est que tes pensées n’ont jamais été réellement bonnes à entendre. Elles ne cessaient de susurrer des mots tendre liés à la Mort, elles ne cessaient d’empiéter sur ton envie d’être quelqu’un de normal, quelqu’un de rationnel. Même à ta naissance, les murmures étaient déjà bruts et mauvais. Ils étaient déjà emprunts d’une haine sans limite. En réalité, plus tu grandissais, plus tu comprenais que tu haïssais le monde entier. Pourquoi ? Tu n’en savais absolument rien. Peut-être car au fond de toi tu n’avais pas réellement confiance en toi. Peut-être car ton ego n’était pas si haut que tu l’aurais imaginé. En même temps, tu n’étais qu’une erreur de la Nature, soyons francs. Tu n’étais qu’un étalon qui n’avait aucunes véritables origines. Tu n’étais qu’un être non désiré. Oh bien sûr ta mère a toujours voulu cette saillie, mais elle imaginait un fils beaucoup plus tendre, beaucoup plus aimant. Tu n’es pas le rêve qu’elle a voulu.
Alors, tu attendais. Tu attendais patiemment que tes ambitions trouvent un but, que tes rêves deviennent réalité. Mais voilà, plus le temps passait, plus tu te rendais compte que cela n’aurait jamais de véritable but. Que tes ambitions ne deviendront jamais ce que tu as désiré. Tu n’auras jamais ce trône tant aimé, tu n’auras jamais ce fils que tu t’imagines dans ta tête. Tu l’imaginais tellement bien pourtant. Tu le voyais noir, sombre, comme toi. Peut-être une marque ou deux sur le corps, blanches, mais si discrètes qu’il faudra fixer pour les repérer. Mais surtout tu le voyais si conquérant que même les plus grands ne pourront le freiner. Ouais … En fait, il serait le mâle que tu n’as pas été. Malheureusement, il n’existera jamais, tu en étais conscient dorénavant. Tu mourrais sans doute sans avoir connu ni l’amour, ni la famille, ni le trône, c’était bien triste. Alors, réellement, tu n’avais plus aucune raison d’être sur Terre. La Mort te caressait le toupet avec beaucoup plus de tendresse, mais surtout d’autorité qu’elle ne l’a jamais fait. Elle t’attendait, assise sur son trône de crâne. Tu la rejoindrais bientôt, tu le savais. Tes rhumatismes, ton arthrose ainsi que tes plaies te le rappelaient chaque jour.
Un petit sourire naquit sur tes lèvres tandis que tu hochais la tête. Tu avais toujours été têtu et ce n’était pas au pied de l’enfer que tu changerais, c’était certain.
« Toujours. C’est l’une de mes principales qualités, vois-tu ? » répondis-tu en souriant, taquin.
Elle ne comprenait pas, cela se voyait dans son regard. Elle ne comprenait pas que tu l’aimes autant. Même toi tu ne comprenais pas. Comment pouvais-tu aimer une jument qui te détestait ? Une jument qui appartenait à un autre ? Mais surtout une jument qui ignorait ton existence il y a encore quelques mois ? Comme quoi le coeur a ses raisons que la raison ignore n’est-ce pas ? Ta grand-mère t’avait toujours prononcé ces mots et au départ tu n’y avais pas cru, mais surtout tu n’avais pas cherché à comprendre le fondement de tout cela. Mais aujourd’hui tu comprenais. L’amour venait, comme elle repartait, vite sans même que le corps soit préparé. Il venait vous prendre l’organe vital sans même vous demander la permission. Elle était ta raison de vivre, mais cette raison disparaissait petit à petit, au fur et à mesure que sa haine grandissait. Tu te posais réellement des questions dorénavant. A quoi bon continuer de vivre si celle que vous aimez vous déteste ? A quoi bon continuer de vivre si on vous rejette ? Non, tu ne mourras pas. Pas aujourd’hui. Tout simplement car tu as tellement été habitué à ce qu’on te rejette que tu avais fini par l’apprécier. Enfin presque, quoi.
« Me jeter ? Pourquoi ? Pour que tu ries de mon cadavre ? Tu le fais déjà assez quand je suis en vie, ne crois-tu pas ? » demandas-tu, parfaitement sérieux. « Sinon, non, je suis simplement là car j’apprécie énormément la vue que tu as ici. »
Elle voulait que tu meurs, que tu disparaisses. Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. Tu avais couru après une chimère pendant des jours. Tu avais vu son corps, son esprit partout où tu allais pendant des jours et des nuits, au point de ne plus en dormir. Alors maintenant qu’elle était réellement là, en chair et en os, tu resterais là. Tu voulais réellement l’entendre, tu voulais avoir une véritable discussion avec elle. Tu voulais pouvoir jouir véritablement de sa présence. Tu savais parfaitement que tu l’oppressais, que tu l’envahissais, mais tu t’en moquais complètement. La vie est courte, alors tu voulais profiter de son odeur, sa voix et sa présence pour le peu de temps qu’il te reste. Des mots, une recommandation et tu eus un petit rire, jaune.
« Crois-tu réellement que des juments voudraient d’un corps comme le mien ? D’un être aussi vil que je suis ? Tu serais naïve de croire cela, je crois. » dis-tu en secouant la tête. « Je ne peux t’oublier. C’est un ordre que je ne peux réaliser, malheureusement pour toi. Même si je le voulais, ton corps, ton esprit et ton odeur ne cesseraient de me hanter. » Tu murmuras. « Comme ils le font depuis déjà des jours. »
Tu étais rarement aussi franc. Mais bizarrement, tu avais eu envie de l’être aujourd’hui. Tu avais envie d’être réellement honnête avec elle. Pourquoi ? Tu n’en avais strictement aucune idée. Tu avais réellement l’impression que cette jument te changeait sans que tu ne puisses rien y faire, qu’elle envahissait ton oxygène, ta vie et tes actes sans qu’elle n’en ait réellement conscience. Ou alors, peut-être s’en moque-t-elle complètement. Ouais, la seconde option était sans doute la plus probable selon moi.

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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyMer 12 Sep 2018 - 15:55


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La taquinerie de l’étalon ne l’atteignit pas. Elle jeta un regard indifférent à la noirceur de son poil, au sourire suffisant sur ses lèvres. Qu’il s’amuse donc ! Elle n’en avait que faire. Il était le plus buté de tous et c’était loin d’être une qualité, comme il le supposait. Pas avec elle, en tout cas. Harmonie aimait les chevaux facilement impressionnables, les victimes, les lâches et les idiots. Ceux qui couraient dès qu’elle prononçait quelques mots méchants, les oreilles basses et le regard menaçant. Quel mal pourrait-elle faire, de toute façon ? Elle n’était pas ce genre de juments là, mais elle mentait si facilement. Elle préférait qu’ils y croient et qu’ils la fuient comme la peste, qu’ils la laissent seule, enfin, au calme du chant qui rugissait à l’intérieur de son crâne.

Elle avait failli faire du mal, pourtant. À un jeune enfant. Elle ne savait pas elle-même si elle avait réussi à pousser son mensonge à son summum ou si la menace avait été vraie. Aurait-elle pu le frapper ? La vérité lui échappait, elle fermait les yeux devant elle. Il valait mieux qu’elle ne sache pas. C’était mieux ainsi.

Harmonie fixa Collapsing intensément, la bouche hermétiquement fermée, le regard impassible au tas de pensées qui voltigeait dans son crâne. Elle se demanda si son entêtement n’était pas une protection. S’il ne valait pas mieux pour lui qu’il continue de croire qu’elle le détestait. L’ignorance était un mal pire encore que tous ceux qu’avaient pu faire l’étalon autour de lui. Nier l’existence d’un être ou, comme elle, ne pas s’inquiéter qu’il vive ou meurt. C’était d’une méchanceté infâme. Il ne le supporterait peut-être pas. Peut-être que si.

Moi ? Rire ?

La jument esquissa un rictus dégoûté. Sa voix se brisa, ses paupières se plissèrent. Elle chercha en elle la moindre trace d’un rire, d’un amusement, ne serait-ce qu’un souvenir d’hilarité. Elle ne trouva que le vide, la colère et le bruit. Rien qui n’eut le moindre rapport avec l’arabe à ses côtés. Une pointe d’agacement, peut-être. D’exaspération. Mais que pouvait-elle y faire ? Même en lui disant de partir, il ne le ferait pas. Il ne la lâcherait pas si facilement. Elle était lasse, fatiguée. Elle n’avait pas la force de se battre contre lui, ni mentalement, ni physiquement.

Harmonie tourna le regard vers la vue qu’il disait apprécier. Il ne la regardait pas beaucoup, en vérité, mais elle se retint de faire le moindre commentaire. S’il le disait, soit. Elle n’irait pas le contredire. La vue était belle, c’était un fait, mais le murmure dans la brume gâchait tout. Il s’insinuait parmi le chant, rajoutait sa voix aux nombreuses autres qui hurlaient entre ses oreilles. Elle ne le supportait plus.

Naïve ? (Elle baissa les oreilles, montra les dents et s’écarta de quelques pas.) T’es qu’un putain de stalker, mon pauvre. Un cinglé comme un autre. Ce que t’as pas encore compris Coco, c’est que t’es pas le seul timbré dans le coin. En fait, y’a que ça ici, moi y compris.

Elle lui offrit un sourire emprunt d’un millième de sa folie. Elle savait ce qu’elle était, elle savait ce que ça faisait, ce que d’autres avaient fait dans le même cas qu’elle. La schyzophrénie était bien souvent incomprise, confondue avec un dédoublement de la personnalité. Ce n’était pas ce qu’elle était. Elle était Harmonie et seulement Harmonie. Ce dont elle doutait ce n’était pas son identité, mais son appartenance à un groupe ou un autre. Ce détail, néanmoins, n’avait que peu d’impact sur sa véritable maladie. Les voix chantaient dans son crâne et ce n’était pas de douces berceuses pour endormir les enfants. Des cris, des insultes, des hurlements. Jamais Collapsing ne voudrait vivre ce qu’elle supportait depuis l’enfance. Peut-être que s’il savait, il cesserait de croire l’aimer ? Elle en doutait, malheureusement. Rien ne pourrait l’en empêcher. Voilà le gros problème de son entêtement.

Si t’es là pour la vue, je t’y laisse, elle ne m’intéresse pas.

Sans crier gare, Harmonie tourna les talons et commença à descendre ce qu’elle avait si durement grimpé. Si seulement on l’avait laissée dormir quelques instants… Mais non, elle devrait se trouver un autre endroit plus tranquille.
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptySam 15 Sep 2018 - 22:55

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FT. HARMONIE Leur chanson
Soyons francs entre nous Collapsing, tu n’as jamais ressentit cela de toute ta vie. Tu n’as jamais pensé pouvoir vivre cela. Si on te l’avait dit un jour, que tu aimerais une jument telle que Harmonie, tu ne l’aurais sans doute jamais cru en réalité. Tu as seize ans Coco. Seize ans quand même … Et en seize ans, tu aurais sans doute du le vivre. Mais tu ne l’as jamais voulu, ou alors tu n’avais jamais réellement accepté. Tu en avais rencontré pourtant des juments, tu en avais déjà vu évidemment. Après bien sûr, tu avais déjà eu du désir pour des juments, tu avais déjà eu des attirances particulières mais l’amour, non. Ton coeur tu l’as fermé dés ta naissance, je pense. Même ta mère … Je ne suis même pas sûre que tu l’aies réellement aimé. Oh bien sûr, tu la remerciais de t’avoir mise au monde, tu acceptais de lui offrir ton coeur pour un amour maternel, mais rien d’autre. Elle n’était et ne sera sans doute l’unique jument que tu avais aimé. Ou tout du moins, c’est ce que tu avais imaginé. Et voilà qu’Harmonie était apparue. Une jument banale, lambda, que personne ne penserait que tu remarquerais, et pourtant …
… Pourtant, elle était entrée dans ton coeur aussi facilement qu’un mot sortait de la bouche de quelqu’un. Elle s’était incrustée comme une mouche s’incruste sur les fesses d’une vache. Pardon de la comparaison, mais elle est tellement bonne selon moi. Une jument palomino, une jument que tu n’aurais même pas remarqué dans ton ancienne vie, je pense. Les juments palomino n’étaient même pas ton style, en réalité. Je me souviens … Il y a quelques années, quand tu avais même pas dix ans, tu ne faisais qu’enchaîner les juments baies, les juments noires ou les juments alezanes. Les juments arabes surtout … Et Harmonie n’est pas réellement arabe, avouons-le. Alors pourquoi elle ? Pourquoi cette petite jument ? Même toi tu ne le savais pas. Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas, n’est-ce pas ? Finalement, tu poses un regard sur la jument, qui paraissait tellement hermétique. Elle était imperméable à ton caractère, à tes mimiques ou même à ton humour. En vérité, tu ne savais pas vraiment si elle t’appréciait ou si elle ne t’aimait pas. Elle était tellement froide, tellement silencieuse. Tu avais presque envie de prendre son toupet et lui secouer la tête.
Soudain, une réaction et elle t’insulta, encore une fois. Elle te parla comme si tu n’étais qu’un gamin qui n’y connaissait rien, un enfant qui venait tout juste de naître. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que tu n’as pas besoin de cela, tu n’as pas besoin d’une jument qui te fasse des remontrances ou tout simplement te donner des ordres. Plus le temps passait, plus tu savais quelle jument il te fallait exactement. Il te faut une jument douce, gentille, loyale mais surtout une jument qui pourrait réellement te calmer. Une jument que tu ne trouveras pas avant ta mort, en fait, soyons honnêtes. Tu n’étais pas bête. Tu savais parfaitement qu’aucune jument ne voudrait de toi, mais en même temps tu l’avais cherché n’est-ce pas ? Tu avais bien cherché à ce qu’on te déteste. Mais d’ailleurs, pourquoi ? Comment ? Je ne comprends même pas pourquoi tu as fait ça réellement. Pourquoi tu as agi ainsi. Peut-être car tu as un tel manque de confiance en toi que tu dois le reprocher au monde entier. Peut-être car au fond de toi tu te détestes à tel point que tu dois le montrer au monde entier. Personne ne le saura je pense, même pas toi.
« Une chose. Tu vas te détendre en premier lieu. Depuis le début, je suis calme avec toi alors que j’aurais pu t’en foutre une bien plus rapidement que tu ne le crois. Mais je ne le fais pas : de une, car je t’aime malgré moi et de deux, car si je te frappe, tu crèves et c’est ce que tu veux je pense. » dis-tu en essayant de te détendre, avec les oreilles en arrière. « Ensuite, je suis cinglé je le sais et j’assume. On a tous un comportement qui nous est propre, mais je ne cherche pas forcément à me démontrer aux autres. Je veux juste que tu m’adresses un mot ou deux sans m’agresser ou m’insulter, mais apparemment c’est trop dur pour toi, my dear. » enchaîna-tu en murmurant le surnom.
Tu posas un regard sur son sourire et secoua la tête, vigoureusement. Elle ne se rendait pas compte la pauvre, elle ne se rendait pas compte à quel point elle était beaucoup moins folle que toi. Bien sûr, tu avais bien comprit qu’elle avait un soucis neurologique. Pour entendre des choses, pour changer de personnalités aussi rapidement c’était évident. Mais avait-elle fait un énième de ce que tu avais pu faire ? Avait-elle affronté des ours ? Avait-elle fait fuir des loups ? Avait-elle tué ? Avait-elle écrasé la tête, de sang froid, d’une jument car elle lui avait donné une fille ? Evidemment que non. Tu en étais certain. Sinon, elle n’aurait pas réagit ainsi en te fuyant après l’histoire des singes. Finalement, voilà qu’elle te tournait le dos et commençait à partir. Tes oreilles se plaquèrent une dernière fois dans ta crinière et tu galopas presque derrière toi, restant au dessus. Là, tu tapes du sabot sur le sol, en claquant ta mâchoire derrière sa croupe.
« Encore une fois, tu fuis. Tu as un amant, je te le conçois mais ce n’est pas pour autant qu’il faut s’en aller ainsi. Tu pourrais au moins m’accorder le respect que je t’offre en restant avec moi. » dis-tu, un sifflement dans la voix.

(c) ANAPHORE
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyJeu 20 Sep 2018 - 9:48


Poséidon
Dans la brume se dessina une silhouette équine. Elle se détacha peu à peu des mystères qui étaient siens et barra la route aux deux équidés. Sans accorder un regard à l'étalon noir, Poséidon posa les yeux sur Harmonie et dans sa voix résonna le roulement des vagues.

« Harmonie, souhaites-tu rejoindre mes terres ? »


Dernière édition par Dieux le Dim 23 Sep 2018 - 14:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyVen 21 Sep 2018 - 8:42


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Les mots la frappèrent et la jument baissa les oreilles. Elle s’en fichait de ses menaces, de la méchanceté de sa voix. Tant qu’il ne la touchait pas. Le reste n’importait pas. Elle rit, lança un regard amusé, moqueur, à l’étalon noir. Pour qui se prenait-il ? Croyait-il que c’était ainsi qu’il allait gagner ses faveurs ? En l’écrasant ? En la menaçant ? Qu’il frappe ! Elle s’en fichait. La mort viendrait un jour ou l’autre, que ce soit de la main de Collapsing ou de celle d’un autre. Harmonie n’avait pas peur.

Il se croyait plus fou qu’un autre suivant ses propres critères. Elle ne le contredirait pas sur ce point non plus. Qu’il croie ce qu’il veut. Elle n’irait pas tenter de le raisonner. Elle s’en fichait. Elle savait ce qu’elle était, à lui de comprendre ce qu’il était. Il n’imaginait pas une seconde ce que elle-même traversait au quotidien. Ce que lui traversait ? Elle ne s’y intéressait même pas. Collapsing n’était qu’un obstacle, un rocher barrant sa route. Un jour, elle trouverait le moyen de le contourner et de passer outre. Alors, il ne pourrait plus jamais la bloquer.

Elle l’entendit derrière elle, baissa les oreilles tandis qu’il approchait. Elle aurait aimé garder ses distances avec lui, mais la pente était dangereuse et elle décida de ne pas allonger le pas. Elle était trop fatiguée pour tenter quoi que ce soit. Quand les dents claquèrent vers sa croupe, elle se retint de botter. Que pourrait-il faire pour l’éviter ? Il se croyait invincible, il la croyait incapable de se défendre ? Elle pouvait le faire. L’envie l’étouffa, sa queue fouetta l’air pour la décharger de sa tension. Qu’il ose la toucher et elle le ferait, elle se défendrait.

Les mots lui arrachèrent un éclat de rire méchant. Elle tourna la tête, fixa sur Collapsing un regard mauvais. Qui était-il ? Que méritait-il ? Il ne faisait que demander, encore et encore. Demander qu’elle fasse tant de choses pour lui ! Mais qu’avait-il fait pour elle ? À part la suivre, la déranger, l’insulter et la menacer ? Lui avait-il seulement sauvé la vie ? Il n’en aurait rien fait si elle n’avait pas été la première à le sauver. Non, il ne méritait rien d’elle. Pas même son attention.

Tu ne fais que cracher ton poison sur moi. Écoute-toi, Coco, siffla-t-elle, les dents serrées. Tu réclames, tu réclames, mais tu ne donnes rien. Tu ne mérites rien. Encore moins mon respect. Réfléchis, rappelle-toi tous ces mots que tu ne cesses de hurler à tout-va. Le respect va dans les deux sens, my dear. (Elle se moqua, un sourire aux lèvres.) Je t’ai sauvé la vie, je te rappelle. Et en échange, tu n’as fait que me forcer, me menacer et t’imposer. Frappe-moi donc, ça ne fera que confirmer ce que je dis. Tu ne respectes rien ni personne. Tu crois m’aimer mais c’est faux. Même si c’était vrai regarde ce que tu en fais, de cet amour ! Tu essaies de me forcer à devenir ce que tu veux que je sois. Ca ne marche pas comme ça. Oui, j’ai un amant. Et même des enfants. Toi, tu n’auras jamais rien de moi, ni de qui que ce soit. Tu crèveras seul et personne ne te pleurera. Moi ? Ça ne me fera ni chaud ni froid.

Elle a trop parlé, le regrettait déjà. Il s’en fichait, de toute façon. Il ne comprendrait jamais qu’elle avait raison. Harmonie en avait marre de cette façon qu’il avait de la forcer, de s’imposer même quand elle le rejetait. Ne pouvait-il pas la laisser tranquille ? S’il l’aimait tant que ça, ne pouvait-il lui offrir la paix qu’elle réclamait ? Son amour était faux, vicié jusqu’à la moelle. S’il l’aimait vraiment, il la laisserait partir. Non ?

Harmonie se figea alors qu’elle avait fait trois nouveaux pas vers son salut. Une silhouette apparut dans la brume. Elle crut d’abord à une hallucination de son esprit fatigué, puis elle comprit. Sans même qu’il n’ait besoin de se présenter. Elle sentait la présence des dieux partout, leur en voulait sans cesse pour ce qu’elle devait affronter. Représentait-il sa porte de sortie ? Elle lança un regard victorieux vers Collapsing. Oui, Poséidon pouvait la sortir de ce mauvais pas et là où elle irait, il ne la suivrait pas. La jument ferma les yeux et écouta les vagues dans la voix du dieu. Tant de bruit.

J’essaie de les fuir, en vérité, avoua-t-elle, franche. Il est grand temps que j’en sois chassée, n’est-ce pas ?

Il existait une infime pointe d’espoir dans sa voix, derrière la fatigue qui surplombait tout le reste. Elle était peut-être l’une des rares cinglés à réclamer un séjour là où il ne valait mieux pas aller. Harmonie était prête à tout pour se débarrasser de l’arabe. Peut-être qu’ainsi, il comprendrait.
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyDim 23 Sep 2018 - 14:05

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FT. HARMONIE Leur chanson
Elle avait raison la palomino. Tu t’imposais. Tu imposais ta présence aux autres sans même t’en rendre compte, je suis sûre. Oh bien sûr, tu étais parfaitement conscient que tout le monde, voire personne, ne t’aimait. Tu l’avais cherché en même temps : tu avais cherché à ce qu’on te déteste, à ce qu’on t’anéantisse. Mais pourquoi fais-tu cela Collapsing ? Pourquoi fais-tu en sorte qu’on te déteste ? Pourquoi fais-tu en sorte que le monde entier te haïsse ? A peine né, tu faisais déjà en sorte que le monde entier veuille te tuer. Je me souviens le jour de ta naissance … Ta mère avait cru mettre au monde un poulain aussi beau que bon. Mais elle avait tord. Elle venait de mettre au monde l’antéchrist, le diable en personne. Oh bien entendu, tu n’étais pas aussi méchant que le Diable lui-même, ni aussi malin évidemment, mais tu essayais de suivre ses traces. Tu tentais de devenir réellement bon élève. Tu savais parfaitement que la Mort t’attendait, qu’elle te tendait les doigts mais tu refusais de les prendre entre tes sabots. Tout simplement car elle ne méritait pas encore ta présence, pas toute de suite. Oh tu accepterais de la suivre, mais pas aujourd’hui.
Mais aujourd’hui, c’était différent. Aujourd’hui, tu avais l’impression que ta folie avait prit le dessus sur ton propre esprit. Elle l’avait investit plus rapidement que tu ne l’aurais cru. Elle s’était délicatement immiscer dans ton esprit sans pour autant faire attention aux actes que tu peux réaliser. Pourtant, tu t’étais fait une promesse : te calmer quand elle était là. Etre presque doux, je dis bien presque. Tu ne le seras jamais avec personne, pas même Harmonie. Mais tu voulais absolument changer pour elle. Tu voulais lui montrer que tu méritais son respect, que tu méritait qu’elle te regarde autrement. Tu avais presque un pincement au coeur en sentant son regard haineux sur toi, son regard emplie de dégoût. Se rendait-elle compte du mal qu’elle te faisait sans réellement le savoir, du mal ? Elle s’en foutait, tu en étais certain dorénavant. Mais tu avais réellement l’impression de mourir à chaque regard qu’elle t’adressait, à chaque mot qu’elle prononçait. En fait, elle te tuait à petit feu sans même le savoir. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle s’en moquait totalement. Ouais, la haine naissait petit à petit en toi. Oh bien sûr, elle avait toujours été en toi, c’était certain mais là, c’est encore pire.
Ton regard se porta sur la jument et tu sentis ton coeur s’éteindre davantage à ses paroles. Elle te tuait davantage à chaque mot qu’elle disait. Tes oreilles se baissèrent tandis que la lueur dans ton regard s’éteignait, tandis que tes sentiments se cachaient derrière des remparts et que ta conscience s’éteignait.
« Tu dis des choses que tu ne sais même pas, je suis sûr Harmonie. Je suis certain que tu ne comprennes même pas ce que je ressens. Tu parles d’un amour que je montre mal, mais toi ? As-tu aimé une fois dans ta vie ? Sais-tu seulement ce que c’est ? Tu dis aimer ton amant, mais n’est-ce pas de l’habitude ? N’aimes-tu pas simplement sa présence, son odeur et pas la personne en elle-même ? Moi j’aime tout chez toi, que ce soit ta présence, tes mots ou ton odeur. Mais en disant tout cela, tu détruis tout. De l’amour à la haine, il n’y a qu’un mot évidemment. » Tu restas là, à la fixer, tes nerfs se tendant. « Tu es comme un virus Harmonie. Tu t’immisces dans mon esprit, tu l’envahis sans même demander la permission. Tu m’accuses de choses que tu ne sous-estimes pas les conséquences. Tu es aussi mauvaise que moi, sache-le. » Puis, un sourire naquit sur tes lèvres. « Tu dis que je vais mourir seule, mais toi ? Ton amant est où hein ? Tu penses réellement qu’il reviendra vers toi, sur ton lit de mort ? Ne crois-tu pas qu’il a autre chose à faire ? Les étalons ont des pulsions qu’ils doivent assouvir, sache-le. »
Tu savais parfaitement qu’elle avait raison, tu savais pertinemment qu’elle n’énonçait que des faits réels. Tu allais mourir seul, et sans doute bientôt. Très bientôt. Tu sentais, au fil du temps, ton corps qui mourrait petit à petit, qui se laissait aller. Mais contrairement à ce qu’elle pensait, ou même à ce que tous pensaient, tu l’acceptais. Tout simplement car tu étais l’ami de la Mort, tu étais son élève et surtout tu n’attendais qu’une choses : la suivre. Mais pas toute de suite. Malheureusement, elle était beaucoup plus proche davantage. Elle venait t’arracher les crins à chaque nuit, tant tu débattais, elle venait tuer tous tes espoirs à chaque minutes plus tu la repoussais. Un soupir passa tes lèvres tandis que tu fermais les yeux, histoire de te calmer.
Soudain, une silhouette se dressa face aux deux chevaux. Tu posas un regard sur le cheval, immense, et comprit très vite. Tu avais devant toi le Dieu que tu disais respecter et que tu ne faisais que blasphémer. Tu étais devant celui dont tu avais juré allégeance. Poséidon se postait devant vous sans même t’adresser un seul regard, alors tu comprit : ton ambition était morte depuis des années. Tu ne serais jamais dominant, sinon il t’aurait adressé un mot. Alors, il était temps pour toi de tirer ta révérence, de disparaître et de te faire oublier. Harmonie ne t’aimerait jamais, Poséidon t’ignorerait sans doute jusque ta mort, alors il était temps d’aller ailleurs. Sans hésiter, tu fis un pas de recul et posas un dernier regard vers la jument.
« Au revoir Harmonie, prend soin de toi surtout. » dis-tu calmement.
Pour la première fois de ta vie, tu étais gentil avec quelqu’un. Mais ça, c’est parce que tu avais parfaitement comprit, enfin, que tu n’aurais aucune chance avec la jument, ni même avec le Dieu. Délicatement, tu descendis la pente, passa à côté de la jument, prit un léger sentier et descendit la montagne. Tu la connaissais par coeur cette montagne, alors tu savais parfaitement où passer. Tu passas derrière le Dieu, l’ignorant totalement et finit par te retrouver en bas de la montagne. Là, tu t’ébrouas et partis au galop, les larmes aux yeux. Elle venait de te briser, entièrement, en quelques mots.

(c) ANAPHORE


O.U.T
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyDim 23 Sep 2018 - 14:17


Poséidon
Collasping s'en était allé sans enrôler parmi les Secrets la jument qu'il disait aimer. Cette dernière suppliait d'être chassée de ces terres qu'elle foulait sans pour autant souhaiter les rejoindre. Le dieu posa sur elle un regard plus insondable encore que les fonds marins dont il provenait et lui fit signe de partir.

« Ne reviens pas. »
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MessageSujet: Re: Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing]   Elle dit : J'imagine des mots dans le silence [pv — Collapsing] EmptyLun 24 Sep 2018 - 11:42


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Harmonie fixa des yeux vides sur l’étalon borgne. Il pouvait dire tout ce qu’il voulait, sa méchanceté n’atteignait pas la petite jument. Elle se permit même un sourire en l’entendant critiquer ce qu’il ne connaissait pas. Collasping était bouffé par la jalousie et crachait sans savoir. S’il avait su le véritable lien entre Harmonie et Aelis, il n’aurait jamais trouvé la force de parler ainsi. Les deux équidés étaient faits l’un pour l’autre. Ils avaient passé leur enfance ensemble, ils avaient affronté bon nombre de choses ensembles. Rien ni personne ne pourrait les séparer. Ni la distance, ni l’age, ni les dieux, ni la mort. Rien.

Harmonie aimait Aelis. Aelis aimait Harmonie. Point final.

Bien entendu, la palomino n’avait pas envie d’aller en enfer. Elle savait que ce n’était pas une destination de vacances. Pourtant, tout lui semblait mieux que de supporter l’idiote de Collapsing, son amour débile et sa jalousie pourrie. La venue du dieu en elle-même fit fuir l’étalon et Harmonie le regarda partir sans s’y intéresser vraiment. Elle aurait presque pu rejoindre les Secrets pour la faveur qu’on venait de lui faire. Mais non, elle avait mieux à faire. Il était temps qu’elle parte en quête.

Poséidon lui somma de partir et Harmonie, après un léger signe de tête, ne se le fit pas dire deux fois. Elle tourna les talons, prit soin de choisir la destination inverse de l’étalon noir et s’échappa d’ici. Pour sûr, le dieu n’avait pas à s’inquiéter. Elle ne foutrait plus jamais les pieds ici.



FIN
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