Renaissance. |Libre|

Zéfyr prenait son temps pour redécouvrir ces terres. Il aimait marché là où le vent voulait bien le porter. Il tentait sa chance, et pour l’instant, il n’avait pas fait de mauvaise rencontre. Tant mieux. Pourvu que ça continue. Il n’avait pas l’intention de se faire des ennemis. Oh ! Le pie savait que c’était impossible. On ne peut pas plaire à tout le monde, n’est-ce pas ? Sinon le monde serait plat et sans intérêt. Était-il sans intérêt ? Aucune idée, mais la réponse ne l’importait guère. Il n’était pas ici pour ça.

Après de longues heures de marche peu productive au levé du soleil, le pie commençait à être assoiffé. Après plusieurs heures sous une température qui grimpait, il sentait la soif faire son entrée. Et, par chance, là-bas, un peu plus loin, une rivière se profilait. Le lieu semblait, en plus ravissant. Très bien, Zéfyr allait faire une pause ici. Se rafraîchir et repartir en quête d’autre lieu.

Il s’approcha du bord de l’eau transparente pour s’y désaltérer. Il était si assoiffé qu’il ne fit pas attention a qui été présent un peu plus de lui. Non pas qu”il s’en fichait, mais ce n’était pas dans son intérêt premier de rencontrer du monde. Il aimait ça, mais il était dans un esprit d’exploration, il était curieux et avait soif de découvrir de nouveau lieu.
Quand il redressa les oreilles, c’était parce qu’il avait entendu quelqu’un parler. Un voix fluette, jeune. Celle d’un poulain. Un poulain ? Il n’était pas étonné, ce lieu était idéal pour mettre bas après tout. Il scruta rapidement l’endroit pour poser son regard sur une petite pouliche isabelle. Puis regarda une nouvelle fois pour chercher sa mère des yeux, en vain, il lui semblait qu’ils n’étaient que tous les deux. Qu’est ce qu’une pouliche faisait seule sans parents ?

Doucement il s’approcha et lui sourit doucement, baissant sa tête vers elle. Il n’aimait pas particulièrement les poulains des autres, mais n’avait rien contre. Jusqu'à preuve du contraire, il en avait était un aussi. Une fois à bonne distance de la petite, ni trop loin, pour ne pas avoir à hurler, ni trop près pour ne pas avoir l’air d’un pédophile, il s’arrêta.


- Tu es perdue ? T’es parents sont dans le coin ?


Deux questions qui n’avaient pas pour but de satisfaire sa curiosité, mais plutôt pour s’assurer que tout allait bien ici.

Née toute seule ? Nous voilà bien. Zéfyr rit doucement à la pouliche, pensant qu’elle blaguait, il prit le temps de faire le tour de l’endroit, tout en gardant du coup de l’oeil l’isabelle. Il fallait être inconscient pour laisser son enfant seul. Même si le lieu semblait le permettre, il suffisait qu’elle tombe sur la mauvaise personne, et tout pouvait arriver. Par chance, il n’était pas ça. Il soupira en se rendant compte qu’elle était bel et bien seule. Il fronça doucement les sourcils tout en continuant de l’observer. Pouliche certes, mais pas juste née. A la voir, elle devait déjà avoir quelques mois. Mais cela n’était pas le point. Elle restait une petite chose sans défense malgré tout. Soudain, elle se mis à gonfler le poitrail, monter la tête et vouloir se faire plus grande qu’elle ne l’est. Du moins elle essayait. Et cette tentative eu l’effet de provoquer à Zefyr un fou rire incontrôlable. Tentant de maîtriser son son fou rire, il parvint finalement à aligner une phrase correcte.- Tu penses faire peur à qui ma grande comme ça ? S’il était moqueur, le ton essayait d’être aimable et amical. Il ne souhaitait pas lui faire peur et encore moins se la mettre à dos. La rancune d’un poulain était tenace et il ne comptait pas se la mettre à dos. - Comment t’appelles-tu ? Il redressa la tête comprenant qu’elle n’aimait que peu qu’il baisse la tête pour la regarder, soit. Il la regarderait de sa hauteur de cheval. Il se pencha tout de même pour brouter une touffe d’herbe grasse. L’attitude était décontracter, il espérait que le petit bout de monte pas sur ses grands chevaux.

La petite avait l’air vexée, ce n’était pas le but premier du mâle, mais bon, elle l’avait méritée. Elle ne semblait pas connaitre le respect et le pie n’allait pas se laisser marcher dessus par une pouliche mal-léchée. Il ne serait pas méchant, mais s’il devait lui faire comprendre la notion de respect, il ne se gênerait pas de le faire. Après tout, si la petite était seule, il fallait bien que quelqu’un commence à graver certaines notions dan sa tête. N’était-ce pas là le rôle d’un parent ?

Et voilà qu’elle se moquait de lui. Le pie serra les dents et mis son impertinence sur le compte de son jeune âge et pris sur lui en soupirant. Cette petite pouliche au nom d’Hoykä lui menait la vie dure pendant ces quelques minutes, mais tant pis. Il continuait de la regarder tandis que celle ci que moquait de lui en broutant sa touffe d’herbe. Il roula des yeux et soupira.


- Si vous comptiez vous faire des amis, sachez que vous vous y prenez très mal. Vous devriez apprendre le respect, cela aide. D'autant plus que si vous voulez vérifier, je suis bel et bien un étalon, bien à vous je le croire ou non.


Suite à ça, il garda la tête haute et regarda le ciel, il restait d’un bleu pur. Le pie aimait ce temps qui était calme et propice à se faire dorer la pillule. Dommage qu’il ait été troublé par la pouliche, même si sa compagnie l’amusait un peu.


- Enchanté Hoykä, je suis Zefyr. Que faites-vous ici alors ? Seule ?

L’amitié avant beaucoup de sens au yeux de Zefyr, mais ce n’était pas quelque chose que l’étalon était capable d’expliquer, il en avait besoin, sinon il se sentait irrémédiablement seul et inutile, il soupira doucement et posa son regard sur la pouliche.

- Tu découvriras ça avec le temps, des amis on s’en fait pendant toute sa vie, ça va, ça vient, garde les meilleurs près de toi, délaisse ceux qui te t’apportent d’autre que du malheur, le tri se fait souvent tout seul.

Il inclina la tête pour la remercier du compliment et s’étira, le soleil se couchait déjà il ne semblait pas vouloir passer la nuit ici, le coin était beau mais ce n’était pas ici qu’il avait envie de dormir cette nuit, il s’excusa poliment à la pouliche et pris congé, repartant un peu plus au Sud pour trouver un endroit où se reposer pour cette nuit.

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