Cyrius prit une troisième bouchée de feuilles, puis une quatrième, et une cinquième...et, finalement, sentant venir cette sorte de brume qui s'emparait inévitablement de son cerveau en de pareil circonstance, il fléchit les antérieurs et se laissa lourdement tomber par terre. Il roula sur le dos, les quatre fers en l'air (bien qu'il n'eut pas de fers évidement) et riva son regard sur les nuages qui lui parurent passer avec une rapidité étonnante. Là, une tête dorée passa furtivement dans son champs de vision, le regard hagard. L'alezan se souvint de la présence du poulain et éclata d'un rire incontrôlable et grotesque. Ezekiel, oui c'était son prénom, Ezekiel aussi allait profiter du voyage, voila une chose amusante que de baptiser un poulain pour un aller simple vers une autre dimension. Cyrius eut beaucoup de mal à s'arrêter de rire, et d'ailleurs il ne fit que peu d'effort car il ne trouvait pas de motif à cette volonté. L'étalon entendit le poulain déclarer qu'il se sentait bizarre. Là, Cyrius cessa de rire un instant, il inclina la tête et posa son regard vide sur le poulain qu'il voyait à l'envers.
- C'est normal, évite seulement de...trop t'approcher de l'eau
Une phrase lucide dont il ne compris même pas le sens tant son cerveau avait à cet instant, une capacité de concentration semblable à celle d'une limace. Recalant sa tête dans l'herbe pour avoir le regard rivé vers le ciel, il bougea en rythme ses antérieurs dans le vide et admira ses sabot avec une contemplation toute particulière. Puis, naturellement , il se mit à chanter :
T'avais l'impression de découvrir un autre monde, un monde qui t'étais complètement inconnu. T'avais réellement l'impression qu'un monde parallèle venait de tout juste ouvrir ses portes devant toi, qu'un portail te tendait les bras avec délicatesse. Quel était ce monde ? Om t'emmenait-il ? Ou allais-tu ? Mais surtout, avec qui, & comment t'y dirigeais-tu ? Est-ce possible que seules des feuilles peuvent te créer un monde étrange ? Est-ce possible qu'un liquide te rende ainsi ? C'était évident. Le raisin en était encore une fois la preuve. Ne te souviens-tu pas à quel point tu gigotais sans réel but lorsque tu en as trop mangé ? Te souviens-tu que tu avais l'impression de devenir quelqu'un de différent grâce/à cause de cela ? Bien sûr que tu t'en souviens, c'était évident. Finalement, tu posas un regard ahuri sur l'étalon, ne comprenant pas complètement ses paroles. Ne pas se rapprocher de l'eau ? Mais pourquoi ? C'était beau l'eau, pourtant. C'était bon l'eau. Mais surtout c'était drôle de nager dans de l'eau, quand tu voles. Car oui, tu voles là actuellement. Tu as l'impression de planer sur un sol complètement invisible. Alors, finalement, tu te laissas toi aussi tomber au sol, aussi lourdement que tu le pouvais, posant ton regard sur un brin d'herbe inconnu. Qu'est-ce que tu étais bien ici ! Qu'est-ce que tu te sentais réellement bien. Ca faisait bien longtemps que tu n'avais pas ressenti cela. Puis, tu posas un regard sur l'étalon & lorsque tu l'entendis chanter, tu te relevas brutalement, tombant lourdement car tu chancelais, pour ensuite galoper vers lui. Là, tu piaffas de contentement & mit à fredonner. Puis soudain, une idée te vint en tête. Plutôt, une chanson que tu avais en tête, depuis une moment. Une chanson qui allait parfaitement avec le moment opportun.
" Vive le thé, vive le thé, vive le thé des verts, feuilles d'été & rêves de nuages, vive les roux, vive les roux, vive les roux d'anjou, rire honnête & larmes de joiiiiiie "
Tu poussas un grand rire pour brusquement te mettre à galoper autour de l'étalon, mais dans ta hâte, tu te pris les sabots dans la queue de ce dernier & là, tu te retrouvas couché sur lui. Avec un oups, enfant, tu rigolas sans pouvoir t'arrêter.
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CYRIUS
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Cyrius planait. Les pensées, les couleurs, les textures, les sons et les odeurs se mélangeaient dans sa tête dans un abrutissement total. Le bien être était maximal, l'anesthésie parfaite. A un moment - l'alezan n'avait plus la moindre notion de temps - Ezekiel se mit à chanter et à galoper autour de lui. Cyrius trouva la chanson excellente et partis dans un nouveau fou rire incontrôlable qui ne s'arrêtait plus. S'il avait pu pleurer de rire, il se serait sans doute noyer dans ses larmes. La chanson prit fin, mais Cyrius entonna le refrain qu'il modifia involontairement. A ce stade la, sa volonté était inexistante.
Vive le thé, vive le thé, vive le thé d'hiver !!! Vive le..AAAHHHH !!!
Le poulain avait trébuché et s'était littéralement écroulé sur Cyrius en riant. L'étalon alezan, toujours mort de rire l'accompagna, jusqu'à ce qu'il ne parvienne à se calmer et qu'il ne pose le regard sur le poulain. Mais au lieu de voir une petite tête dorée au regard rieur, son cerveau hallucina et Ezekiel pris la forme d'une sorte de spectre décharné et effrayant
- AAAAHHHHHHHHH !!!!!!
Cyrius se débattit pour chasser le sceptre qui était sur lui, lui assenant peut être un ou deux coups de pied au passage, il se releva d'un bond, littéralement terrifié, et s'éloigna au grand galop en hurlant :
- UUUNNNNN SPPPECCTTREEEE !!!! AU SSECCOURSS !!!!!! NOM DE ZEUS !!!!!!!!
Puis, comme ce fut à prévoir, L'étalon trébucha sur un cailloux au bout de quelques dizaines de mètres de course effrénée et s'effondra. Sa tête tapa un rocher et tout s'éteignit, il tomba inconscient.
Tout tournait autour de toi, tu avais véritablement l'impression d'être dans un manège sans fin. Un manège qui ne cessait de tourner. Un manège qui te faisait voyager sans que tu puisses y faire grand chose malheureusement. Tu avais l'impression que tout disparaissait autour de toi, comme si tout ce que tu avais pu vivre auparavant n'avait jamais existé. Comme si tous les paysages que tu avais découvert disparaissaient petit à petit, comme si les mésaventures que tu avais vécu avant n'étaient qu'un mauvais cauchemar. Certains penseraient que tu aurais peur, vu le trouillard que tu étais, mais c'était tout le contraire : tu appréciais pleinement la sensation que ces feuilles te procuraient. Tu appréciais réellement le moment que tu passais en compagnie de l'étalon, tu appréciais ce moment de bien être peu connu dans ton esprit. Finalement, le roux se mit à entonner la chanson que tu avais créé quelques minutes avant. Un pur bonheur pour toi : il partageait ton jeu. Il vivait avec toi. Cet étalon était plus vieux que toi, c'était certain, mais à ce moment précis, tu avais l'impression d'être en compagnie d'un individu de ton âge. Le bonheur total. Tout ce dont tu avais rêvé, se profilait à l'horizon. Tu jouais avec un inconnu, mais ta joie était communicative : au point qu'il rit en même temps que toi. Au point que vous partagiez un rire. Soudain, il cessa de rire, en hurlant qu'un spectre était présent. Il te foutus par terre d'un geste brusque. & tu restas tout penaud, mais le mot " spectre " se profila dans ta tête & tu te relevas prestement. Là, tu secouas la tête, observant les environs & galopant dans tous les sens, comme un pantin désarticulé. Les fantômes étaient revenus ! Tu hurlas, continuant de galoper, sans faire attention à la direction que prenait l'étalon.
" Ou ça ! LE FANTÔME EST OÙ ? "
Tu continuais de galoper & ce qui devait arriver, arriva, tu trébuchas sur le corps de l'étalon, te retrouvant couché sur lui d'une manière assez particulière : les fesses vers son nez & ta tête vers ses fesses. Te rendant compte qu'il ne répondait plus, tu hurlas pensant qu'il était mort. Alors, tu te relevas prestement mais dans ta hâte, tu lâchas un gaz qui vint se répercuter dans le nez de l'étalon : les feuilles de thé en sont la cause.
" MR ROUX ! DEBOUT LES FANTÔMES VONT NOUS MANGER !!!"
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CYRIUS
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Cyrius était parti au pays des bisounours et des poneys multicolores, à des années lumières de la réalité. Il ne sentit pas le poulain s'écraser sur lui. Il ne l'entendit pas hurler dans ses oreilles. Il était à ce moment précis en pleine négociation avec une délégation de licornes-poneys-Shetland afin de statuer sur le bien-fondé d'une loi qui interdirait les paillettes dans...
Cyrius rouvrit les yeux sous l'effet d'un gaz toxique. Il toussa et sa vue se fit floue pendant quelques secondes. Il se releva d'un bond, sa tête tournait, il toussa à nouveau, l'odeur avait été insoutenable. Ezekiel passa dans son champs de vision.
- Je viens de subir une attaque au gaz toxique !! S'insurgea t-il a destination du poulain. Tu as vu quelque chose ?? Qui a voulu me tuer ??
En prononçant ces mots, l'alezan se rendit compte qu'il était temps de cesser la feuille de thé pour au moins le reste de la journée. S'il ne pouvait plus partir dans le monde merveilleux des poneys multicolores sans se faire attaquer, la situation devenait critique. Il lui vint alors à l'idée que le responsable était peut être la seule personne présente à l'heure actuelle sur les lieux, à savoir Ezekiel.
Ezekiel qui d'ailleurs, avait les crins multicolores... Cyrius ferma un moment les yeux et les rouvrit. Le poulain avait retrouvé sa couleur normale. L'alezan marcha jusqu'a un arbre contre le quel il s'appuya, lassant son cerveau se remettre tranquillement dans la réalité.
- Ezekiel ?
Cyrius chercha le poulain du regard, mais ne le trouva pas.
Mon dieu ! Mais il y avait vraiment des fantômes partout ! Ils nous envahissaient, sans même se poser de questions : & le pire, c'est qu'on ne peut pas les voir ! Vous me direz : c'est le but du fantôme, non ? De ne pas être vu ? Ils sont connus pour être transparents, pour qu'on ne les voit pas, pour qu'on ait peur sans même en connaître la raison. Mais pourtant, toi, tu te souvenais des fantômes que tu avais pu croiser dans ta jeune vie de poulain. Tu te souvenais de la rencontre impromptue que tu avais pu avoir lorsque tu avais découvert Ouragant. Tu te souvenais parfaitement de ces fantômes qui étaient venus t'embêter alors que tu faisais gentiment connaissance avec la grande jument noire. Mais surtout, tu te souvenais parfaitement de la consistance qu'ils avaient pu avoir. Ils ressemblaient à ta mère. Mais pourtant ta maman était une jument douce, elle était tendre, elle t'aimait & là c'était complètement différent, là elle avait voulu te tuer, elle avait voulu te faire peur. Pourquoi ? Pourquoi tant de haine ?Tu ne comprenais pas & je pense que personne ne te donnera la réponse actuellement, c'était une évidence. Finalement, tu étais là à galoper comme un abruti, à hurler au loup comme Jack. Mais un jour, on finirait par ne plus te croire, on finirait sans doute par penser que tu es complètement fou. Peut-être est-ce le cas, qui sait ? Peut-être es-tu réellement fou ? Je ne sais pas. Je sais seulement que tu es un poulain qui a perdu sa mère, qui ne sait plus quoi faire pour être aimé des autres mais surtout qui ne sait plus quoi faire pour réellement être heureux. Car soyons francs, tu vis actuellement des moments privilégiés, tu ris, tu joues, mais dans quelques minutes, peut-être que tu retomberas de nouveau dans une déprime sans nom. Je ne sais pas. Je n'espère pas : tu ne mérites pas ça. Tu es fou, mais tu n'es pas méchant. En fait, si on regardait la scène, je pense qu'on rigolerait bien fort. Car à voir un poulain doré galoper pour rien en hurlant aux fantômes : qui ne sont pas présents, & un étalon qui se lève car attaqué par un gaz fumigène inconnu ... Ouais, c'était vraiment une scène hilarante dans le fond. " Ezekiel ? " Tu entendis ton nom. On t'appelait. Est-ce le fantôme qui t'appelle pour que tu viennes à lui ? Est-ce ta maman qui te rappelle que tu ne dois pas t'éloigner autant ? Est-ce un monstre qui voulait t'attraper ? Car vu ton état, la voix du Roux ne ressemblait plus à sa voix, non : elle ressemblait plus à un murmure venant des tréfonds de la montagne ou du verger. Alors oui, la peur au ventre, tu tournas la tête. & ce que tu vis te fis hurler davantage, l'étalon ressemblait à un monstre sans tête. Alors, tu te remis à galoper sans but, espérant fuir mais tu ne vis pas l'arbre face à toi. Avec un grand fracas, tu te pris son tronc & tomba, le nez en sang. & inconscient, surtout.
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CYRIUS
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Cyrius marchait en titubant entre les arbres, cherchant Ezekiel qui était la seule de chose réelle à laquelle il pouvait se raccrocher. Il s'arrêta un moment devant un arbre qu'il identifia comme étant un abricotier. Évidement en cet saison, l'arbre n'avait pas de fruits; cependant il y avait quelque chose de fascinant, de gracieux, de presque attirant chez cet arbre. L'étalon alezan était comme hypnotisé... la relief de l'écorce, les veines de chaque feuilles..nervures, on appelle ça des nervures... tout cela était sensationnel et plus que poétique. Cyrius poussa un long soupire d'extase et adressa à l'arbre un signe de tête respectueux, jamais de sa vie il n'avait été aussi malheureux de ne pas être lui aussi un arbre.
Eclair de lucidité, Cyrius lâcha abricotier du regard et fit volte face après un adieu :
- A bientôt bébé !
Puis il reparti au trot dans la direction des arbres à thé, et se souvint qu'il cherchait à la base le poulain qui demeurait également sous influence de stupéfiants. Il l'appela à nouveau :
- Ezikél ??? Il n'était plus très sur du prénom, les miettes de son cerveau tentait vainement de reconstituer la réalité. Enfin, le poulain traversa le champs de vision de Cyrius qui s'arrêta, incapable de le suivre du regard et de marcher en même temps. Tout se passa comme dans un dessin animé : Le poulain galopait joyeusement dans l'herbe - quoi qu'un peu maladroitement - et sans aucun avertissement, il alla percuter l'arbre le plus proche et s'effondra à son pied.
Cyrius s'écroula de rire - au sens figuré car il parvint néanmoins à rester sur ses quatre pieds - et après quelques longue seconde d'hilarité, voyant que le poulain ne bougeait plus, il eut un léger sentiment d’inquiétude et décida d'aller voir. Il pris donc le pas - un pas rapide car la situation était grave - et s'arrêta à côté du poulain qui visiblement s'était assommé. Du sang lui coulait des naseaux et il n'avait pas l'air d'être conscient. Un soulagement intense envahi Cyrius :
- Ahh ! Je t'ai retrouvé, j'ai eu peur j'ai cru que tu avais disparu je suis tellement rassuré !! Ces feuilles de thé m'ont vraiment tapé sur la tête il faut vraiment que j'aille faire un tour ailleurs et rencontrer un abricotier. Bonne nuit !
Après ce discours sans queue ni tête, Cyrius abandonna Ezekiel à son sort sans vraiment avoir conscience de quoi que ce soit, puis il se retourna théâtralement et partie au galop dans le soleil couchant -qui était à son zénith semblait-il - et quitta le verger tentateur.
Ouragant passait non loin des vergers tentateurs, lorsqu’elle entendit des voix… Des voix qu’elle semblait connaître… Mais qui appartenaient sûrement à des chevaux qui avait abusés des fruits de ce lieux. Elle se rapprocha de la source de tout ce raffuts. Arrivé là-bas, elle cru apercevoir un cheval s’en aller au galop. Un pur-sang cuivré. Elle était presque sûr que c'était... Cyrius. Cette voix, cette allure, ce cheval, c'était bien probable. Puis elle s’aperçut qu’il y avait un cheval couché près d’un arbre. Un poulain palomino. Il n’avait pas l’air d’aller bien, il ne bougeait pas. Elle eu un moment de frayeur et s’est demandé ce qu’il avait bien pu se passer ici. Elle ne reconnu le poulain qu’en s’avançant d’avantage. Mais c’était… Oui c’était bien lui.. Il avait grandit, mais Ouragant le reconnu. Ce poulain orphelin qui cherchait une mère. Ce poulain qu’elle avait adopté.
-E
z... Ezekiel ?
Aucune réponse… Aucune réaction de la part du poulain.Elle se dépêcha d’aller voir comment il allait. Du sang coulait de ses naseaux. La jument essaya de le réanimer en le secouant. Il a du foncer dans l’arbre. Il respirait, c’est déjà ça.
« Bonjour mon petit. On est bien là, non ? » Cette douce voix. Elle t’avait manqué cette voix. Tu étais dans le noir, mais tu entendais cette voix qui te guidait gentiment vers les limbes. C’est vrai qu’on était bien ici. On ne voyait rien, on ne savait où on était, mais il faisait chaud. Tellement chaud. Tu avais l’impression d’être retourné dans le ventre de ta mère, tu avais l’impression de nager de nouveau dans la poche de placenta. C’était donc ça l’inconscience ? C’était donc ça le fait d’être assommé ? Tu avais le sentiment de dormir, mais c’était bien plus profond que cela. Tu ne voulais plus en ressortir, jamais. Tu étais bien, heureux, paisible. Tu ne sentais même pas la douleur sur ton nez, ni ton chanfrein. Tu ne te souvenais pas de t’être pris un arbre en pleine tronche, tu n’entendais pas la voix de Cyrius ni son rire. Ouais, en fait tu volais véritablement. Soudain, tu distinguas une peluche, une peluche qui te tendait les bras avec tendresse. La Mort viendrait-elle te chercher ? Tu ne savais pas. Alors, tu marchas, ou plutôt flottas vers elle. Mais brusquement, cette peluche te prit les épaules & te secoua comme un prunier. Tu hurlas. & le cri sortit de ta bouche lorsque tu ouvris les yeux, te retrouvant de nouveau dans le verger. Tu venais de quitter ton petit paradis secret, tout simplement car la peluche avait décidé que ce n’était pas ton heure. Tu posas un regard autour de toi, encore complètement anesthésié. Puis, ensuite tu posas un regard sur l’ombre au dessus de toi. Tu mis quelques minutes à comprendre, & finalement sans même te poser d’autres questions, tu blottis ta tête contre les jambes de la jument. Ouragant était là. Elle venait de te sauver de la peluche ! Elle n’était plus une maman adoptive pour toi, elle était devenue une véritable héroïne ! Alors, tu te relevas comme tu pus, chancelant encore sur tes jambes & ensuite t’ébrouas. Là, tu ouvris la bouche pour parler, malheureusement la drogue faisait encore un petit peu d’effet. Bon courage Ouragant.
« Maman ! Tu m’as sauvé de la peluche méchante ! Merci ! »
Un traîneau traverse le ciel tel une étoile filante. La hotte du Père Noël se vide petit à petit tandis qu'il dépose ses cadeaux non loin de leurs destinataires respectifs.
Des objets non identifiés sifflent dans leur chute et s'écrasent bruyamment non loin d'Ouragant. Il s'agit de vieilles casseroles.
Ezekiel cria. Ouragant sursauta. Il s’était réveillé, elle était rassurée qu’il aille bien. Il ouvrit les yeux, encore complètement anesthésié. Il blottit sa tête contre les jambes de la jument ébène.
«Maman ! Tu m’as sauvé de la peluche méchante ! Merci !» La peluche méchante ? Quelle peluche méchante ? Ce doit être le choc pensa-t-elle. Il s’était réveillé et réussit même à se relever. Ouragant était rassurée. Elle pensa tout de même ne pas être une bonne mère. Le poulain qu’elle devait protéger s’était mit dans un sale état et elle n’avait pas fait grand-chose en le retrouvant comme ça. Elle s’en voulait. Mais apparemment pas Ezekiel. Il était content de revoir sa maman.
- Il n’y a plus de méchante peluche Ezekiel. Tu es en sécurité maintenant. Je suis là.
Des bruits de sifflements se fient entendre du ciel. Ouragant leva la tête, un traîneau venait de passer en laissant tomber des objets. Ceux-ci s’écrasèrent non loin des deux équidés. C’étaient des casseroles. Ouragant se demandait ce qu’elle pourrait en faire.
« Il n’y a plus de méchante peluche Ezekiel. Tu es en sécurité. Je suis là maintenant. » La méchante peluche est partie aussi vite qu’elle est arrivée, tant mieux ! Tu ne comprenais pas : comment une peluche peut-elle devenir aussi méchante ? Pourquoi surtout ? Une peluche est faite pour faire rire les enfants, pour les faire sourire non ? N’avez-vous jamais vu un enfant pleurer dans les bras de sa peluche, la serrant bien fort contre lui, tout simplement car elle était la seule personne qui pouvait le consoler ? C’était évident. Alors pourquoi cette peluche a-t-elle été si méchante d’un coup ? Mais tant pis, c’était du passé maintenant. Finalement, tu te collas à la jument, tentant d’oublier les déboires que tu avais pu avoir à cause de la drogue, oubliant Cyrius, oubliant tout. Ca te faisait du bien de sentir la jument près de toi. Soudain, une envie te prit, mais surtout un besoin.
« Dis Maman, ça te dis pas de rentrer ? J’en ai marre d’être ici. »
Tu lui adressas un grand sourire, à la façon Simba lorsqu’il s’adressa à sa mère. Tu posas ensuite un regard sur ce qui venait de tomber sur le sol : des casseroles. Ca avait fait un bruit énorme, un bruit que tu ne connaissais pas. Tu trottas vers les casseroles & là, tu tapas du sabots l’une des casseroles. Un bruit énorme. Un tel bruit que tu en sursautas. Mais finalement, tu t’amusas à en prendre une entre tes dents, puis galopas comme un abruti. Faisant du bruit comme jamais, faisant une cacophonie énorme. Tu continuas & au bout de quelques minutes, tu t’arrêtas près de la jument noire & mit les casseroles à ses pieds.
« C’est génial ça ! Je joue de la musique maman ! »
Sujet: Re: Confused || CYNISTRIUS Jeu 4 Jan 2018 - 15:49
Rentrer ? Mais rentrer où ? Les deux chevaux n'avaient pas de maison attitré. Le poulain adressa un grand sourire à la jument ébène. La jument avait un regard doux.
- Mais où veux-tu aller ?
Le poulain, en voyant les casseroles tomber dans un vacarme infernal, s'approcha d'elles en trottant. Il en tapa une du sabot. Un grand bruit en ressorti. Le bruit résonna. Les chevaux sursautèrent. Ouragant observa le poulain de sa place. Ezekiel en pris une dans sa bouche et commença à courrir partout avec dans une cacophonie énorme. Il s'arrêta devant l'ébène en déposant les casseroles à ses pieds. De la musique. Il avait trouver un moyen de se servi de ces casseroles. Pas bête ! La jument sourit, amusée. Elle tapa de la pointe du sabot une des casseroles puis essaya de trouver un rythme et jouer de la musique.
" Mais où veux-tu aller ? " C'est vrai ça Ezekiel, où veux-tu aller ? Vous n'avez aucune maison, aucun lien où se rattacher, aucun pied à terre. Tu devrais sincèrement réfléchir avant de parler, mais bon, tu es quand même encore bébé. Alors, tu n'as malheureusement pas encore l'âge de réfléchir avant de parler. Enfin, je me demande sincèrement si un jour tu l'auras cet âge. Bref. Tu haussas les épaules pour ensuite mettre la tête sur le côté.
" On a qu'à s'inventer une maison, non ? "
Un sabot sur la casserole & tu eus un grand rire. Ouragant participait avec toi. Elle voulait faire de la musique avec toi : tant mieux, au moins ça vous amuserait le temps de découvrir une maison. Alors sans même hésiter une seule seconde, tu posas un sabots & te mis de nouveau à jouer de la musique avec elle. Puis finalement, une idée te vint en tête. Alors, tu la laissas jouer de la musique de nouveau seule pour ensuite ouvrir la bouche.
" VIENS AU PAYS DES SCHTROUMPHS LES PETITS ETRES BLEUS VIENS AU PAYS DES SCHTROUMPHS UN PAYS MERVEILLEUX " cantonnas-tu en riant.
Sujet: Re: Confused || CYNISTRIUS Dim 7 Jan 2018 - 16:50
"On n'a qu'à s'inventer une maison, non ?" Mais bien sûr ! C'était bien un enfant. Ça, il n'y a pas de doute ! Il pensait comme un enfant, et c'est ça qui plaisait à la grande ébène. Ouragant eu un grand sourire à cette idée qui lui plaisait bien. Elle aimait jouer comme une enfant plein d'imagination. Et là, c'était bien parti ! Elle lui réponds avec grand enthousiasme.
- Tu as raison ! Inventons-nous une maison alors !
Ezekiel l'accompagna en tapant lui aussi les casseroles à terre. Ils formaient un bon duo tous les deux ! "On devrait se produire sur scène !" pensa la jument en riant. Ça l'amusait de faire du bruit comme ça. Puis le poulain arrêta de tapper dans les casseroles pour se mettre à chanter et Ouragant continua et l'accompagna en musique. Il y avait de l'ambiance aux Vergers Tentateurs ! Aujourd'hui : Animation chant et musique ! Ouragant ne put s'empêcher de rire aux éclats en essayant tant bien que mal de garder le rythme. En essayant de reprendre son souffle entre ses éclats de rire, l'ébène le suivi en chanson.
- VIENS AU PAYS DES SCHTROUMPFS LES PETITS ETRES BLEUS VIENS AU PAYS DES SCHTROUMPFS UN PAYS MERVEILLEUX
« Tu as raison : inventons-nous une maison, alors ! » Un grand sourire se posa sur tes lèvres tandis que tu ressentais un bonheur ultime. Elle voulait s’inventer une maison avec toi, ce qui signifiait qu’elle voulait réellement vivre avec toi. N’était-ce pas ce que tu as toujours désiré ? Ce que tu as toujours voulu ? Vivre avec quelqu’un, vivre avec une maman, mais surtout vivre dans un endroit qui était bien à toi ? Alors profites-en mon ange, vis & suis cette jument. Elle ne pourra que t’apporter le bonheur, j’en suis certaine. Finalement, tu continuas de chanter tout en tapant sur les casserole. Tu te laissais complètement aller au bonheur, à la vie, à la joie de t’amuser avec un adulte. Une adulte qui te suivait partout où tu allais, une adulte qui acceptait ce que tu étais, une adulte qui jouait avec toi comme avec son propre poulain. Elle était véritablement ta mère. Accepte-le & profite petit ange. Tu cessas de chanter & te redressas de toute ta hauteur. Là, tu posas un regard sur la jument & regardas ensuite l’horizon.
« Maman, je veux aller à la Dune du Pied. » Tu voulais découvrir si la rumeur était vraie. « On y va ? »
Ouragant s'arrêta elle aussi après qu'Ezekiel scrutait l'horizon en lui annonçant qu'il voulait aller à la d'une du pied. Elle le regarda en l'écoutant attentivement. A la d'une du pied ? C'est là-bas qu'Ouragant avait rencontré Collapsing, ce cheval fou. Mais ce n'est pas pour autant que son affection pour ce lieux eu changé. Elle répondu à Ezekiel avec un ton tel que ça paressait évident.
- Eh bien allons-y !
Elle lui sourit et ils partir en direction de la Dune du Pied. Ouragant emportant avec une des casserolles, on ne sais jamais, elle pourrait servir ! Et si les deux chevaux voulaient se lancer dans une carrière musicale, il fallait bien un instrument pour s'entraîner !
