Explorons les alentours ~ End

La découverte du monde se fait petit à petit.

La pluie ne cessait de tomber, tandis que les feuilles jonchaient le sol. Il faisait bon vivre sur les terres Orphelines qu'on disait. Elles étaient calmes, semblaient pleines d'une vie cachée à tous. Des endroits secrets se révélaient au fur & à mesure que le temps passait, tandis que des animaux surgissait de ci de là. Parfois, on pouvait distinguer quelques oiseaux s'envolant au gré du vent, tandis qu'une biche surgissait d'un buisson pour pouvoir brouter une touffe d'herbe dépassant. Malheureusement, il y avait un endroit qui pouvait sembler mélancolique, qui pouvait sembler nostalgique : les Pluies Perpétuelles. Beaucoup disaient de cet endroit qu'il recelait de secrets que personne ne veut s'avouer, tandis que d'autres pensaient que la tristesse ne cessait de régner en ce lieu. Toi, tu pensais tout autre. Tu étais différent d'eux. Tu avais un autre regard sur la vie, tu vivais autrement. Tu étais plus petit que les autres, tu avais un soucis mais tu étais toujours là. Tu étais un poulain. Un tout petit cheval qui découvrait petit à petit le monde. Oh bien sûr, tu avais découvert ce monde d'une façon bien glauque : par la Mort de ta Mère. Oui, elle était morte. Oh non ne pleure pas mon petit s'il te plait ... Je suis désolée, je ne voulais pas te dire ça comme ça. Mais tu as grandit maintenant, non ? Tu sais bien que si elle n'est pas revenue ce jour-là c'est qu'elle est partie rejoindre Zeus. S'il te plait Eze' ne pleures pas ... Calme-toi mon petit ange.
Les larmes ne cessaient de couler tandis que la pluie s'en mêlait. Tu secouas rapidement la tête pour finalement faire un pas en avant. Il fallait que tu partes de là. Il fallait que tu avances, que ce soit dans le sens littéraire autant que dans le sens propre. Depuis ce jour-là, tu ne cessais de souffrir mais tu ne pouvais en faire autrement. Tu avais l'impression qu'à chaque pas que tu pouvais faire, ton coeur ne cessait de s'arrêter. Ta maman t'avait déjà parlé de cet organe, elle t'avait dit qu'il était très important mais elle ne t'avait jamais dit qu'il te ferait autant mal un jour. Eze ... Arrête de penser à elle, tu ne fais que pleurer. S'il te plait bébé, avance. Oublie, fais ta vie. Non ! Ne tape pas cet arbre, n'oublie pas. Je ne voulais pas dire ça, excuse-moi. Une goutte tomba sur tes naseau tandis que tu levais les yeux vers le ciel : tu avais l'impression de voir son visage à chaque étoile que tu croisais. Elle serait si fière de toi, ta maman, petit blond. Tu as grandit depuis ce jour-là, sois en conscient s'il te plait. Finalement, tu tombas sur une petit clairière & tu tombas sur un bout de radis noir. Tu te souvenais de ce légume : ta Maman t'en avait fait manger & tu n'avais pas aimé. Serait-elle revenue ? Alors prit d'une envie, mais surtout un sentiment qui t'étais inconnu tu galopas. & brutalement .... Tu te cognas à sa cuisse. Tu la rencontras.

La maternité fait mal, surtout quand elle s'envole.

La douleur était imprégnée, elle ne faisait que grandir au fur & à mesure. La Nature est cruelle parfois, plus qu'on ne pouvait le penser malheureusement. Les plus forts sont élevés au plus haut, tandis que les plus faible meurent, voire pire encore. Beaucoup de souffrance, une douleur terrible & des larmes sont envisageables, voire même obligatoires. Chez les humains, cette douleur se fait grâce à la Mort, à l'Amour qui ne fait que grandir. On aime, on vit et au final, on meurt. Malheureusement, chez nous humain, la Nature se fait bien trop dure avec nous : en ayant la reflexion d'un animal digne de conscience, on ne fait que souffrir à la longueur de temps. On pense grandir et au final, c'est complètement différent, on ne fait que régresser au fur et à mesure. Mais chez vous, chevaux, c'est complètement différent. Les animaux ne vivent que par reflexe, ne vivent que par territoire et finalement que par procréation. Mais toi, petit ange, pourquoi vis-tu ? Quel est ton but dans la vie ? En as-tu un tout simplement ? Tu avais perdu ta mère, tu le savais parfaitement. Elle était partie au ciel, sans aucun bénéfice du doute, t'abandonnant à la vie sans aucune raison. Tu avais l'impression que plus le temps passe, plus tu as peur de tout, plus ta confiance disparait au fur et à mesure. Tu ne savais pas quoi faire en réalité. La douleur, tu la connaissais, elle ne faisait que te suivre à chaque pas que tu pouvais faire dans ce monde esseulé dorénavant.
Les gouttes d'eau ne cessait de rouler sur le corps de l'ébène. Elle était belle cette jument : sincèrement. Tu avais l'impression que tu n'avais jamais rencontré de jument aussi belle. Elle était si grande, si noire, si impressionnante. Tu avais même l'impression que cette silhouette te donnait envie de trembler de tous tes membres. Tu avais l'impression d'être en face d'un Ange, d'être en face de Saint-Gabriel. Ta Maman t'a toujours parlé de cet ange qui avait vaincu Satan & qui finalement l'avait renvoyé aux Enfers. On ne connaissait pas son visage, mais pourquoi cette jument ne serait-elle pas cet ange ? Ne dit-on pas que les anges sont assexués ? Ezekiel ... Je crois que tu as vraiment eu un gros coup sur la tête. Réfléchis un bon coup & pose-toi ! Non sincèrement. Tu me fais réellement peur quand tu penses ainsi. Tu secouas la tête pour finalement te reculer doucement de la grande jument noire. Sa voix se fit entendre & tu penchas la tête sur le côté, tel un chiot.

" Je ... Euh ... Oui, je crois. " tu balbutiais tel un enfant. N'en es-tu pas un au final ? " Je ... Je m'appelle Ezekiel. "Ta maman t'as toujours dit de te présenter, en premier lieu.

Tout est noir, tout est blanc.

La vie est cruelle en fait, il faut bien se l'avouer. La Mort, la Vie, elles sont toutes les deux complémentaires. L'une ne peut pas survivre sans l'autre. La Vie ne peut être sans la Mort. C'est une chaîne qu'il faut absolument suivre. En effet, ne dit-on pas qu'une naissance est souvent suivie par une Mort, ou inversement ? C'est la Nature qui choisit. Elle doit faire mourir quelqu'un pour faire vivre une autre personne. Mais parfois cette Nature est cruelle, elle est sadique. Parfois, elle choisit de faire mourir quelqu'un qui est en lien avec nous & ça, beh ça, ça c'est complètement horrible. Ne dit-on pas qu'un parent ne devrait pas voir mourir ses enfants ? Mais ne dit-on pas aussi que la logique des choses fait qu'un enfant doit absolument enterrer ses parents ? C'est obligatoire. Cependant, la Nature n'a-t-elle pas été trop cruelle avec toi petit ange ? Etait-elle obligée de faire mourir ta mère aussi tôt ? Devait-elle absolument disparaitre aussi rapidement ? C'est affreux. C'est méchant & cruel mais la Nature est ainsi. Elle aime jouer avec nos sentiments malheureusement. Parfois, tu as encore cette once d'espoir qui te fait croire qu'elle est encore vivante, mais ton cerveau te fait rapidement revenir à la surface. Tu sais parfaitement qu'elle est morte, tu en es conscient mais malheureusement tu n'arrives pas encore à faire ton deuil. Je suis désolée petit ange, mais je ne peux rien y faire.

" Oh ? Je suis né ici, moi. " Première flamme dans ton regard. Oui, tu étais fier de tes origines en réalité.

Les origines font ce que nous sommes. Depuis ta naissance, tu as toujours été fier de tes origines. Tu as toujours été heureux d'être né sur ces terres. Pourquoi ? Tout simplement car ta Maman t'a toujours dit que ce pays était le plus beau pour les chevaux. Tu ne savais pas grand chose de ta Maman dans le fond, mais tu savais ce qu'elle t'avait avoué. Elle était une ancienne jument domestique. Elle avait adoré sa vie avec les bipèdes bien sûr, mais depuis l'incendie dans sa grange, elle avait fui & découvert cet endroit. Qu'elle avait adoré dés le premier jour. Elle t'avait aussi parlé de cet endroit où elle avait vécu avec sa bipède. Ses sorties quotidiennes dans un espace herbeux clôturé, cette chose métallique qu'elle avait eu dans la bouche & ces barres qu'elle avait sauté avec son amie. Au début, tu n'avais pas comprit pourquoi elle avait tant aimé ceci. Mais au final, quand elle t'avait parlé de ces compétitions qu'elle avait gagné, tu avais fini par comprendre. Tu avais comprit qu'elle n'avait cessé d'être fière d'elle. Tu aurais tant aimé connaitre tout ceci, mais tu trouveras bien un jour quelque chose où tu pourrais être réellement fier de toi. A sa phrase rassurante, tu lui adressas un petit sourire reconnaissant. Un sourire d'enfant en réalité. Finalement, tu te rendis compte que tu venais d'éluder la question de la jument. Voyons Ezekiel ! Et ta politesse ? Tu secouas la tête & t'approchas d'elle, se collant à elle en tremblant. La pluie te donnait froid, tellement froid.

" J'ai perdu ma maman ... " Puis tu baissas la tête, une larme roulant sur ta joue. " Pour toujours je crois ... "

Lorsque les tisseuses font leur travail, il ne faut pas les stopper.

Les destin est écrit c'est certain, mais nous pouvons tout de même le réécrire. Tu savais à quel point cette épreuve est terrible, à quel point c'est affreux de vivre la mort d'un proche : surtout quand c'est la mort de la personne nous ayant mit au monde. Tu étais bien trop jeune, trop petit, mon joli mais tu l'avais vécu tout de même. Je suis désolée, sincèrement. Je t'ai créé dans le but que tu puisses réussir dans la vie, mais surtout dans le but que tu deviennes quelqu'un d'intéressant à jouer. & pour cela, il faut un événement tragique dans la vie ou tout simplement quelque chose qui change, qui te rende différent des autres : la mort de ta mère fut la seule chose qui sortit de ma tête. Je sais, c'est terriblement douloureux, mais tu verras ça te fera grandir & tu deviendras quelqu'un que tu ne songeais même pas en réalité. Tu n'as que huit mois actuellement, mais quand tu seras adulte, tu comprendras. Mais aujourd'hui, aujourd'hui, il te fallait vivre comme un poulain normal. Un poulain qui vient tout juste de découvrir le monde, un poulain qui a le sentiment que la Nature lui appartient & qu'il est invincible. Je sais, c'est contradictoire & complètement ridicule vis-à-vis de ce que tu vis actuellement. Mais fais-le s'il te plait, pas pour moi, mais simplement pour toi. Tu verras, tu vivras d'autant mieux ta vie de cheval sauvage. Même ta mère en sera fière, j'en suis certaine.
La pluie devenait de plus en plus agressive, tandis que des crins venait protéger. Tu avais de plus en plus froid, tu avais l'impression que même la pluie devenait dangereuse actuellement. Elle était glaciale, elle était frappante mais surtout agressive. Tu avais l'impression de recevoir des aiguilles dans le dos à chaque fois qu'une goutte d'eau venait toucher ta robe d'or : heureusement, la jument noire venait recouvrir ton chanfrein avec ses longs crins noirs. Elle était gentille. Vraiment. Tu pensais réellement avoir rencontré un double de ta maman, une personne lui ressemblant. Tu te souvenais de peu de chose de ta maman : mais tu te souvenais de sa douceur, de ses grands yeux noirs, de sa queue noire & surtout de sa robe rouge comme le sang. Elle était belle ta maman. Tu écoutas attentivement la jument, relevant ton regard d'ange vers elle. Ta maman sera toujours avec toi ? Tu le savais. Mais tu voulais ressentir plus qu'une présence fantôme, tu voulais sentir son parfum, goûter encore une fois à son lait, entendre son rire, pouvoir jouer de nouveau avec ses crins. Mais c'était terminé tout ça, plus rien ne serait plus jamais comme avant. Le Destin t'avait enlevé ton seul repère. Tu étais seul dorénavant & tu le resterais jusque la fin de ta vie, tu en étais convaincu.

" Oui allons-y ! J'ai froid ... " Tu avais perdu l'habitude de te plaindre, puisque plus personne n'était là pour te réconforter, mais tu avais l'impression qu'avec elle, tu pouvais te le permettre. Alors, sans hésiter une seule seconde, tu sortis de sous les crins de la jument & parti au grand galop. Enfin un grand galop de poulain. Peut-être jouera-t-elle un petit peu avec toi, ou peut-être te remettra-t-elle sur le droit chemin & t'emmenera-t-elle sur le chemin de l'abri. Tu avais hâte de découvrir la suite.

  Le poulain avait encore des ressources près cette course. Il voulait encore jouer. Ce qui ne déplut pas à la grande jument, bien au contraire. Il repartit d'un coup, soudainement, après avoir touché la jument du bout de ses naseaux. "Chat !" Il prit au grand galop, voulant échapper à la jument pour ce jeu. Ouragant, après un instant de réflexion, commença à le poursuivre. Le poulain avait déjà pris plusieurs mètre d'avance. Elle garda la foulé qu'elle avait pour la course, pour ne pas que le jeu soit trop déséquilibré et qu'ils s'amusent tous les deux. L'ébène vit Ezekiel partir en direction d'un arbre. Il avait repéré un creux dans ce grand arbre. Il ne pourront peut-être pas rentrer à deux. Ouragant n'arrivera pas à rentrer en entière, mais ce n'était pas grave pour elle. Elle est rustique et n'a pas peur de la pluie ni d’attraper froid. Elle garda son esprit de pouliche et galopait après Ezekiel. En plein galop, Ouragant vit devant elle le poulain tombé, comme poussé par une force étrange.

- Tout va bien Ezekiel ? Demanda la jument au poulain, surprise.

Ouragant voulu le rejoindre, mais une force la bloqua, comme si elle se trouvait face à un mur invisible. Elle essaya de passer, mais sans succès. Un spectre translucide était en face d'elle. Elle cru voir une forme semblable à côté du poulain juste avant sa chute. Un fantôme ? Elle en a déjà rencontré un avec Cyrius. De plus, elle avait remarqué plusieurs citrouilles sur le chemin de galop. Elle avait fait le rapprochement et s'était souvenu des citrouilles qu'elle a pu voir avec Cyrius lors de sa première rencontre avec un fantôme. Serais-ce un fantôme du même genre ? Celui-ci ne répétait pas ses mots. Il avait poussé Ezekiel et barrait la route à Ouragant. Ça devait être un autre type de fantôme. Celui-là avait l'air plus dangereux. Le fantôme à qui elle avait fait face aux Verts Vallons s'arrêtait à des gaminerie, il répétait ce que l'on disait, tirait la langue et parodiait ses victimes. Celui-ci  attaquait physiquement. Elle avait peur qu'il attaque le poulain.

- Reste à côté de moi Ezekiel. Dit l'ébène au poulain. Puis, elle fixa le spectre droit dans les yeux  de façon imposante. Et toi, ne lui fait pas de mal ! Va-t'en !

  Le poulain semblait choqué de ce qui s'était passé. Il était trempé de pluie, mais aussi de sueur maintenant. Le fantôme qui le clouait au sol lui faisait peur. Le pauvre poulain n'arrivait pas à se relever, il gigotait et hennissait de peur. La jument, malgré elle, ne pouvait pas le rejoindre et l'aider car elle aussi avait un fantôme qui l'empêchait de le rejoindre. Elle essaya de forcer en poussant le spectre, mais rien ne le faisait partir. Les coups de sabots et de dents ne marchaient pas non plus, ils traversaient l'entité. Elle n'arrivait pas à s'en dégager. Et elle voyait le poulain, les quartes sabots planter par terre, essayant de se relever, en sueur de peur, en vain... Le rire du fantôme qui coinçait Ezekiel arriva jusqu’aux oreilles d'Ouragant. Ce fantôme était sadique, il prenait de plaisir à voir les deux chevaux bloquer.

  Après plusieurs minutes de bataille, le poulain réussi à se relever. Il fonça se réfugier à côté de la jument. Il était trempé et tremblait près des flancs de l'ébène. Le petit pleurait à chaude larme. Ouragant arrêta de se débattre. Elle resta fixe. Elle resta muette. Telle une statue. Elle se calma. Son fantôme, qui prenait du plaisir à la bloquer, avait une expression rieur et sadique. Mais celle-ci changea rapidement en confusion lorsque la jument se calma. Il chercha à la bousculer, mais la jument planta ses quatre sabots dans la terre et encaissa les coups, malgré la perte d'équilibre. Ouragant avait les membres écarté pour maximiser son équilibre. Elle regarda le poulain, il était collé à elle. Elle lui sourit.

  - Reste près de moi, ne t'inquiète pas, je veillerais à ce qu'il ne t'arrive rien.

  La jument remis son encolure droite, la tête basse, elle ferma les yeux pour encaisser les coups. Le fantôme continua de la bousculer de plus en plus. Ouragant perdis sa patience. Son sang froid devint chaud. Elle souffla fort. Ses naseaux se dilatèrent. Elle ouvrit grand ses yeux. On pouvait y voir des reflets rouges sang. La jument pris appui au sol avec ses antérieurs, et se cabra. Les oreilles plaqué en arrière, elle atterri avec force à terre. Avec son poids et sa force, elle fit vibrer le sol. Elle fit, bien sûr, attention à Ezekiel juste à côté d'elle.

  - CA SUFFIT ! La grande jument voulu arrêter ce cirque. Le fantôme se moquait d'eux. La jument en avait simplement marre. Arrêtez de vous en prendre à nous ! Partez ! Laissez nous tranquille ! Laissez surtout Ezekiel en paix !

  La jument voulait surtout protéger le poulain. Elle, se n'était pas grave, elle s'en fichait. Mais le poulain a l'air tourmenté, surement par sa mère. Elle voulait le protéger.

  Alors que le poulain, pris de fatigue, se coucha au sol sous la pluie et commençait à s'endormir en léchant le postérieur de la jument qui ne disait rien, un autre fantôme survint. Cette antidatée était arrivé dans un éclat de lumière argenté, éblouissant l'ébène et la fit sursauter. Oh non ! Pas encore un fantôme qui vient nous embêter ! La jument en avait marre de ces fantômes qui rodaient, mais dès son arrivé, le spectre fit des grands moulinets de bras pour faire fuir l'esprit frappeur. Il lui hurla dessus d'une voix aigüe qu'il devait avoir honte de s'en prendre à un enfant. La jument compris que ce fantôme était de leur côté, et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Mais un autre de ces esprits frappeur apparu juste au-dessus du poulain. Leur allié le repéra avant les deux chevaux. Sa main griffu voulu réveiller le poulain couché au sol. La marraine la bonne fée s'empressa de l'arrêter avant l'acte et lui tordu le cou en lui criant dessus.

  La marraine la bonne fée se tourna vers l'ébène en l'invitant à donner une bonne correction au fantôme. Malgré la confusion de la jument, celle-ci s’exécuta. Comment pourrait-elle résister à une telle invitation ? Pour frapper quelqu'un ! Ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait tient. Elle se demanda quand même comment cela serait-il possible de le toucher alors que les autres fois, son corps passait au travers de l'esprit à chaque fois. Elle avança vers les deux antités, se retourna, et laçant ses deux postérieur en plein dans l'esprit frappeur.

  - Repose-toi Ezekiel.


  Ce sont les paroles qui sont sortit de la bouche de la grande jument lorsque le poulain se recoucha de fatigue après s'être brusquement réveillé et relevé à cause de la nouvelle attaque du fantôme. Heureusement, avec l'aide de la marraine la bonne fée et de la correction que lui a donné Ouragant, le fantôme partit sans laisser de trace. Après un dernier au revoir aux deux chevaux, ce fut au tour de la marraine la bonne fée de s'en aller aussi rapidement et étrangement qu'elle fut arrivée.

  La jument pu souffler, tandis que le poulain, couché, réussi à s'endormir. "Merci Maman..." Ces mots prononcé par le poulain arriva aux oreilles d'Ouragant. Maman ? Il l'avait appelé Maman ? Il devait bien avoir besoin d'une maman. Ouragant pourra-t-elle se charger de se rôle ? En tout cas, elle l'accepta. Elle accepta de prendre Ezekiel, poulain encore jeune qu'il est, sous son aile. Il lui manquait une maman, quelqu'un qui puisse le protéger, le conseiller, lui apprendre la vie,lui faire découvrir le monde, quelqu'un en qui il puisse avoir confiance et qui sera toujours là pour lui... Ouragant sera-t-elle à la hauteur de cette demande ? Elle l'espérait grandement.

  Après cette bataille avec les fantômes, tout redevint calme. Les gouttes de pluie se firent ré-entendre. La pluie était redevenue comme avant, une petite pluie. Plus de grosses goûtes d'eau glacé qui tombèrent violaient sur les robes soyeuses des deux chevaux. Les petites goûtes ruisselaient sur les chevaux. Les citrouilles avaient disparues. L'atmosphère était redevenue léger. Ezekiel s'était endormi et Ouragant veillait sur lui, telle une mère.

  Des heures calmes défilaient. Le poulain se reposa toujours, protégé de la pluie par la grande jument qui veillait sur lui. Lorsque le poulain se réveilla, celle-ci se décala légèrement pour laisser la place à Ezekiel de se relever. Il s'ébroua, ses fines oreilles dressées et sa queue sur le dos. Il avait l'air heureux. Son regard pétillait. Sa bouille d'ange rayonnait.

" J'ai rêvé que tu étais ma Maman ... " Ce poulain voulait que ce rêve soit réalité. Ouragant voulu le réaliser. Elle espérait pouvoir être à la hauteur de ce rôle. Ça tenait à cœur au poulain. La jument lui sourit.

- Ce n'était pas un rêve... Je ne pourrais peut-être jamais remplacer ta maman, mais je serais toujours là pour toi, pour te protéger, pour te réconcilier quand tu en auras besoin et pour te faire aimer la vie.

Ces mots était rassurant, mais surtout sincère. Ouragant n'a jamais vraiment eu l'instinct maternelle. Le petit Ezekiel aurait-il  réveillé  ce petit quelque chose enfuit au fond de l'imposante jument au cœur pur ?  Elle ne savais pas si elle allait faire une très bonne mère, mais elle voulait essayer. Pour qu'Ezekiel puisse de nouveau croquer la vie à pleines dents, et que son visage d'ange puisse rayonner de milles éclats, que ces yeux de biche pétille encore longtemps en connaissant le moins possible les larmes et qu'il s'émerveille à chaque instant du monde qui l'entoure.